Bon il a fini son étude et elle est là. Je n’ai pas l’énergie de commenter ce soir, mais c’est sérieusement documenté et peut être le test qu’attendait Jeff Volek depuis ses premières mesures d’athlètes « low carb » il y a quelques dizaines d’années. Volek est le complice de Phinney que j’ai interviewé l’année dernière (ici et ici et ici et ici).
Amis lecteurs et férus de physiologie, commentez !!!
Je me sens des points communs avec ce gars… j’ai longtemps cherché THE complément alimentaire, je me suis dosé des tas de trucs (haptoglobine, sélénium, etc) et j’ai répété les épreuves d’efforts sur tapis ou vélo. Je ne suis pas allé jusqu’à la biopsie mais j’avoue que j’ai pensé faire analyser la répartition des phospholipides de mes globules rouges…
Son expérience est intéressante. Le papier de Volek sera encore mieux s’il sort un jour 🙂 Je me suis un peu attardé sur la lecture de son EFX. Je m’attendais à mieux comme VO2max 😉 J’ai la même et pourtant j’ai à coup sûr de moins bonnes performances athlétiques. Tout ça pour dire que c’est LA donnée qu’il a entouré sur lnt évoluer sur de très longues épreuves. Surtout si on y met un peu d’intensité. Je suppose que vers 8-9 minutes il doit être autour de son allure marathon, il crame quand même pas mal de sucres non (3-4 g/min) a feuille mais ça n’est clairement pas elle qui nous intéresserait le plus. J’aurais aimé avoir les graphiques selon la « convention » de Wasserman pour mieux voir où sont les seuils ventilatoires. Ceci dit l’évolution de son QR est impressionnante, je me rapproche beaucoup plus vite de 0,9 puis de 1.
Par contre je me demande sérieusement comment évoluerait ces données selon plusieurs conditions :
– plus de régime LC pendant quelques jours
– prise de glucides pendant l’effort
C’est la difficulté de la diète Kéto : l’aspect repas en société ! C’est pas mal exigeant si on veut rester en cétose la plupart du temps, car il faut vraiment contrôler les glucides ET les protéines… pas toujours évident si on ne vit pas seul dans une grotte sur le mont Athos.
Tu développes très vite une forte insulino-résistance avec cette alimentation, ce qui est une bonne chose dans ce contexte. C’est même indispensable. Le seul truc c’est que tu es donc super intolérant au glucose, et qu’il faut vraiment éviter les écarts sous peine de pic de glycémie astronomique et de sortie de cétose pour un bail.
C’est une des objections faites à cette approche : ça ne peut pas être « naturel » lorsqu’on voit à quel point il est délicat d’atteindre cet état, et facile de s’en faire éjecter. Comme souvent, tout cela est affaire d’interprétation, dépendante de notre avis a priori. Car on peut aussi dire que ça ne prouve qu’une chose : que l’organisme est tellement optimisé qu’il est prêt à se jeter sur le premier substrat exogène à se présenter (car en cétose il « croit » +/- être en jeûne, en fait, puisque c’est un peu le but du trick). Ou encore que le glucose est si toxique que la sortie de cétose s’impose pour purger le poison ! Quoique bon, si on fabrique de l’amylase c’est sans doute pas à des fins purement suicidaires…
Perso je suis favorable aux diètes cétogéniques, mais il faut juste être clair sur un truc : c’est un biohack, et on n’a AUCUN recul sur les conséquences à moyen ou long terme, car personne ne s’est jamais nourri ainsi durablement dans l’histoire de l’espèce. On a des éléments pour supposer que ça peut être positif, et je tends à penser comme ça, mais les adversaires ne manquent pas d’arguments non plus (les effets négatifs observés sur les gosses épileptiques « gérés » par ces diètes peuvent soulever des doutes !).
arg mon commentaire ne veut rien dire j’ai un copier-coller qui a foiré:/
je voulais surtout dire que j’aurais aimé voir les graphes complets et surtout le calcul de ses seuils ventilatoires. Ca ne doit pas etre simple car pas mal de physiologistes se basent sur l’évolution du quotient respiratoire… qui est assez atypique chez lui