Les préceptes d’Onc’ Paléophil …

Même si je me fais rare sur le blog pour les sempiternelles mêmes raisons inintéressantes je continue mes explorations et réflexions.

J’ai réalisé cette semaine, entre  diner professionnel et PM sur Facebook, que tout cela continuait à interpeller mon entourage … Visiblement le jeûne intrigue, et le reste aussi.

Je ne sais pas si c’est moi qui suis plus à l’aise avec tout cela ou autre chose, mais j’arrive plus facilement qu’avant à aller au delà de « mais tu es complètement fou mon pauvre ami » . En général je l’admets parce que ça  rassure mes interlocuteurs, mais en réalité je n’en pense pas un mot.

Evidemment je ne me trouve pas fou !

Curieux sans doute, plus que la moyenne, peut-être, mais de mon point de vue, tout ce que je fais relève d’une logique implacable :-).

Oui, je sais, tous les paranoïaques disent ça : un raisonnement rigoureux sur des prémisses fausses. Le FN, les religieux extrémistes aussi font ça. Alors, peut-être que mes prémisses sont fausses, mais je peux les exposer et en discuter. C’est comme ça qu’on avance. Et si vous pensez que je suis dans l’erreur, commentez !

Ce post est donc une synthèse de ce que je pense actuellement sur un certain nombre de sujets qui touchent au bien-être (je ne suis pas médecin et suis rigoureusement incompétent dès qu’il y a grosse pathologie). C’est largement étayé sur des discussions, livres, articles médicaux, mais j’ai la flemme de citer toutes les références, mais j’indique les principaux auteurs qui ont influencé ma réflexion. Si il y a des choses qui vous interpellent, laissez des commentaires et je ferai de mon mieux pour retrouver les sources sur lesquelles je m’appuie pour justifier de ma pratique.

C’est parti … pour 4000 mots :-).

La loi du grand tout

L’ idée clé qui soutient toute ma « voute idéologique », est la théorie de l’évolution. C’est ce que j’explique sur la page d’accueil du blog. Nous sommes le résultat de « pressions évolutionnistes » qui ont fait de notre organisme ce qu’il est aujourd’hui, en forçant son adaptation aux environnements dans lesquels il évoluait (adapt or die).

Je ne vous ferai pas l’insulte de vous rappeler que cet environnement était très différent de celui dans lequel je suis actuellement : assis dans un fauteuil dans une pièce chauffée et éclairée, devant un écran et baignant dans de radiations électromagnétiques considérables et variées : wifi, rayonnement de l’écran de mon mac, etc.  … et à proximité d’un réfrigérateur rempli de bouffe et prêt à aller diner et boire de l’alcool.

Et je dois ajouter : en sécurité, dans ma maison, sans avoir besoin d’être en alerte au moindre bruissement de feuilles. Mon stress aujourd’hui a été principalement : les embouteillages dans Paris, retrouver l’entrée du parking dans le Forum des Halles, et réfréner mes envies d’acheter tout un tas d’objets dont je n’ai aucun besoin. Le seul point commun avec mon ancêtre c’est le feu de cheminée (sauf qu’il est allumé avec un briquet et des cubes achetés à Carrefour Market).

Notre corps (dont une partie s’appelle le cerveau) est le résultat de quelques centaines de millions d’années (voire milliards si on remonte aux origines de la vie) d’adaptations (vitales) à un environnement diamétralement opposé, dont les caractéristiques principales ont toujours été :

  • Energie peu abondante et nécessitant des efforts pour se la procurer.
  • Coopétition entre les espèces pour se développer et tirer le meilleur parti de leur environnement – sans détruire les autres espèces utiles pour leur survie, mais sans merci pour celles qui leurs sont directement concurrentes.

Constatant tout ce qui déconne au niveau santé (et bien-être) actuellement dans les pays riches, il ne faut pas avoir un prix Nobel en physiologie pour réaliser qu’il est probable qu’un de nos problèmes majeurs est que nous avons réussi à mettre en place un mode de vie qui ne correspond absolument plus à ce dont notre organisme a besoin pour fonctionner correctement.

On m’objecte souvent que Homo Sapiens ne vivait pas longtemps alors que nous, si. C’est vrai, sauf que  les principale cause de mortalité étaient l’homicide et une mortalité infantile considérable. Pas les maladies cardio-vasculaires ou le diabète.

Donc la base de ma démarche, c’est de chercher à stimuler mon organisme pour qu’il active les processus biologiques qui lui permettent de fonctionner le mieux possible, le plus longtemps possible .. tout en ayant une vie « normale », en tout cas vue de mon entourage social. Et en travaillant dans une société tel le cadre que je suis. Et en me faisant plaisir aussi.

Quelques autres éléments de réflexion à ce sujet :

Pendant longtemps on a cru (moi y compris) que nos gènes étaient « fixés une fois pour toutes ». C’est vrai de certains : j’aurai beau faire tout ce que je peux la couleur de mes yeux ne va pas changer, et je ne vais pas pouvoir faire pousser des doigts supplémentaires à ma main droite. Mais c’est faux de beaucoup d’autres. Une immense partie de notre génome est inconnue (au sens où : on ne sait pas à quoi elle sert réellement) mais on sait par contre qu’on va activer tel ou tel gène en fonction de l’environnement dans lequel on évolue. Vous faites du sport intense, vous activez des gènes qui vont produire de l’hormone de croissance (et tout un tas d’autre molécules). Vous ne voyez jamais la lumière du jour, vous en activez (ou désactivez) d’autres. Il y a une souplesse, une flexibilité dans le comportement de notre génome qu’on n’imaginait pas en 1952 !

Il y a aussi le fait que les mitochondries ont leur propre génome et font leur petite cuisine dans leur coin, et qu’elles restent un élément extérieur qui a été intégré dans la cellule il y a quelques milliards d’années. Pour ceux que les mitochondries intéressent (et qui sont anglophones), il faut lire les livres de Nick Lane, qui sont passionnants.

Et puis, tant qu’à parler d’éléments extérieurs, on réalise aujourd’hui que nous sommes un écosystème qui abrite 10 fois plus de bactéries que nous n’avons de cellules. Indispensables à notre bon fonctionnement, que ça nous fasse plaisir ou non. Ca s’appelle le microbiote, et elles ont des fonctions aussi importantes que préparer la digestion des aliments et influencer notre humeur et nos envies pour favoriser leur propre reproduction.

Bref, même si nous avons une partie « figée» (largement imaginaire, et ça c’est un problème philosophique : quelle est la permanence de « moi » qui fait que je me  reconnais comme tel, et mon entourage aussi), il y a une immense variabilité dans ce que nous sommes, et nous pouvons jouer avec, à partir du moment où nous savons que ça existe. Notre conscience d’être nous permet d’évoluer en manipulant notre biologie «volontairement», sachant que là aussi une grande partie nous échappe.

Sources principales : Richard Dawkins, Jared Diamond, Howard Bloom, Nick Lane

Ma démarche

Les commentaires sur ce que je fais sont souvent entre deux extrêmes qui permettent à mon interlocuteur d’éviter sa propre dissonance cognitive : t’es fou ou t’es super volontaire/obsédé/

Evidemment je ne me vis ni comme l’un ni comme l’autre.

Je veux préciser que ma plongée de plus en plus profonde dans ces réflexions reste récente: j’ai un passé plus que banal de fumeur sédentaire en surpoids, et j’ai repris la main il y a finalement peu de temps, vers 2011, ce qui me laisse 50 années de grand n’importe quoi avant :-).

Et puis dire aussi que je connais un max de gens nettement plus barrés que moi dans leurs pratiques quotidiennes. C’est une question de référence. Je ne suis pas un bio-hacker en furie ! J’ai trouvé un framework conceptuel qui fonctionne à peu près, dont la mise en pratique donne plus ou moins les résultats que j’attends, et que je considère à portée de pratiquement tout le monde.

Je sais qu’on est tous au prises avec nos propres addictions (dysfonctionnement des circuits de récompense), qu’elles soient alimentaires ou toxicologiques, et je ne sais toujours pas ce qui fait qu’un jour on peut basculer et en sortir. Sans doute que l’exemple et le feed-back positif (ça marche !!!!) jouent pour beaucoup.

Allez allons y … en allant du plus inconfortable au plus facile.

Le froid

Enormément de littérature médicale pointe sur les bienfaits du froid. Il y a 30.000 ans ça caillait grave en Europe. Evidemment c’est moyennement agréable. On me dit souvent « tu vas attraper la mort ». Oui, le froid peut tuer : ça s’appelle l’hypothermie. Une infection peut provoquer une pneumonie, mais l’infection n’est pas provoquée par le froid, au contraire: l’exposition régulière au froid renforce le système immunitaire (ce qui n’est pas totalement dépourvu de logique !), a un effet antalgique et anti-inflammatoire, et désactive un chemin métabolique, le mTOR (mammalian target of rapamycin) qui, sur la base de mes piètres connaissances en biochimie,  est activé dans tout un tas de pathologies peu sympathiques (diabète, obésité, reproduction de cellules cancéreuses …). Googlez un peu et vous verrez.

Donc ce qui a commencé comme un pari débile (pas cap de courir torse nu par -7 degrés) il y a quelques années … est devenu un élément important de mon hygiène de vie. Ca a commencé par la course torse-nu et en short quel que soit le temps, puis le fait de me couvrir assez peu même en hiver, puis les douches froides, que je pratique en général quotidiennement.

Je ne pousse pas le vice jusqu’à prendre des bains d’eau glacée (je ne l’ai fait qu’une fois) parce que c’est assez chiant au niveau logistique. Je glace régulièrement quand j’ai des bobos aussi. Et je fais du vélo très peu couvert (sauf les mains et les pieds, le but n’est pas non plus de perdre tous mes doigts !).

Les prochaines étapes ? Des douches froides plus longues. Peut être un stage avec Wim Hof. Peut être prendre quelques bains glacés. Un semi marathon près du cercle polaire :-). Vivre dans un igloo :-). Habiter dans l’Iowa (private joke).

La bonne nouvelle c’est qu’en fait, comme pour tout, on s’habitue, et ça devient une nécessité, voire un plaisir. La première fois que j’ai vu une personne qui ne prenait que des douches froides (Greg, en 2011) j’ai évidemment pensé, comme toi ami lecteur, que c’était un fou masochiste. Déjeunant avec lui cette semaine, il m’a avoué que maintenant il en prenait deux par jour, une le matin et une le soir et qu’il adorait ça.

Je peux confirmer qu’entre l’expérience des sens, le plaisir de pouvoir faire un truc pas si évident, et comment on se sent en sortant, c’est une petite aventure à portée de tous. Il suffit d’oublier d’ouvrir l’eau chaude. Et en plus, on fait des économies d’énergie.

Sources : Ray Cronise, Wim Hof, Jack Kruze

L’alimentation

Là aussi, on va retrouver aspects pratiques, reconnexion à des pratiques ancestrales, et science récente.

Mes réflexions sur l’alimentation, initialement provoquées par l’envie de me débarrasser de quelques kilo-grammes en trop et d’être capable de courir un marathon sans m’écrouler au 35ème kilo-mètre, ont totalement transformé mon rapport à l’alimentation.

Je suis passé du grand n’importe quoi (à 18 ans mon repas type c’était saucisse frite bière ou plat de pâtes escalope au fromage) à diverses approches extrémistes (ne manger que des glucides en prépa marathon) dans un sens ou l’autre (Bouh ! glucides = caca) et aujourd’hui ça reste en pleine évolution et questionnement.

Ca reste compliqué : la recherche de la performance n’est pas forcément la même chose que la perte de poids, ou la recherche de longévité. Pour l’instant je m’en tire avec quelques idées qui fonctionnent bien pour moi, mais je sais que le champ reste largement à défricher, parce que nous sommes tous différents, et aussi parce que je ne suis pas sur que le modèle conceptuel que nous utilisons est le bon. C’est comme en physique : la mécanique newtonienne est juste … jusqu’à ce qu’elle soit fausse.

Pour revenir à l’alimentation, quelles sont mes règles de conduite ?

  • Bannir les produits industriels. En général tout ce que je mange est préparé à la maison. Et comme souvent je ne mange … rien, la préparation ne me prends pas tant de temps que ça !
  • Beaucoup de légumes mais aussi de la viande. Je ne pense pas que nous ayons été végétariens par le passé, et je souscris à l’idée que c’est la consommation massive de protéines qui nous a permis de développer notre cerveau.
  • Pas peur du gras. Je mange des quantités industrielles de crème, d’huile de coco, de fromage, de noix diverses et tous mes marqueurs lipidiques sont au beau fixe. Je pense que le low-fat est une connerie.
  • Aucun sucre raffiné et un minimum de produits en contenant. Pas de soda, pas de sucre dans le café. Et pas d’édulcorants non plus (entre le fait de continuer à faire croire au cerveau qu’on mange du sucré, les soupçons d’effets cancérigènes et l’histoire rocambolesque de la mise sur le marché de l’aspartame, je préfère m’en passer).
  • Le moins possible de glucides, mêmes complexes. Pas de pain, pas de pâtes, pas de riz. Tout en étant socialement compatible. Si je vais diner chez des amis, je vais manger tout cela, histoire de ne pas faire chier tout le monde. Accessoirement, j’adore un bon pain complet au levain, des pâtes fraiches bien préparées ou une bonne pizza (qui ont été les piliers des mon alimentation pendant quelques décennies)
  • Pas peur du cru et des bactéries. Je mange la croute des fromages. J’adore les sushis et la côte de bœuf crue ou bleue.
  • De l’alcool parfois en excès … principalement pour des raisons sociales. Très difficile pour moi de rester à l’eau dans une soirée, et aussi de modérer la consommation une fois « lancé ». Je soupçonne la désinhibition provoquée par l’alcool justement d’avoir un effet « récursif ». J’ai sans doute encore pas mal de boulot de ce côté là ; accessoirement, j’adore le vin, qui est un grand plaisir quand il est associé à des plats de qualité.
  • Pas de régularité dans l’alimentation. Feast and famine.
  • Et de plus en plus de jeûne.

Sources : Stephen Phinney, Peter Attia, Jeff Volek, Mark Sisson, Petro Dobromylskyj, Dominic d’Agostino, Nassim Nicholas Taieb

Parenthèse sur le jeûne

Je mange une seule fois par jour depuis deux ans (le soir). Ca me va très bien. Depuis quelques mois j’ai expérimenté des périodes plus longues : 48, 72, 96 heures. Je vais sans doute aller encore un peu plus loin mais pour l’instant je suis en train d’intégrer les jeûnes un peu plus longs simplement comme une technique de régulation par rapport aux excès commis, souvent pendant le week-end ! Picoler entre deux jeûnes n’est pas très sérieux …

Quoi de plus logique ? Je mange beaucoup quand je suis avec des amis, et ensuite je ne mange … rien, histoire de laisser mon système digestif se reposer, et mon organismes consommer les calories que j’ai accumulées.

On a besoin de dormir, de se reposer, d’alterner tension et détente, pourquoi faudrait-il manger 3 ou 6 fois par jour ?

Mes explorations sportives et sur le fonctionnement de notre métabolisme m’ont amené à me rendre compte de l’extrême sophistication des mécanismes nous permettant d’extraire l’énergie de notre nourriture, de la stocker et de l’utiliser. Nous avons autant de neurones autour du tube digestif que dans le cerveau d’un chat ou d’un chien, ça fait une sacrée « puissance de calcul » qui d’ailleurs a précédé le développement de l’encéphale.

Entre ça et les bactéries qui participent activement à la digestion, il y a un sacré système pour tirer tout ce qu’on peut de ce qu’on ingère.

Ensuite le stockage est à plusieurs niveaux : glycogène dans le foie et les muscles, gras sous cutané et abdominal. Et quand il s’agit d’utiliser toute cette énergie, de nombreuses modalités sont disponibles en fonction de l’effort à fournir, de l’état de l’organisme, et des habitudes de la personne. Le point qu’on oublie toujours c’est que la « monnaie énergétique » du corps, enfin, du vivant, c’est l’ATP, qui fournit de l’énergie en se laissant gentiment arracher ses électrons dans les mitochondries si on en a le temps (filière aérobie, avec utilisation de l’oxygène, cycle de Krebs) ou directement si on est à la bourre (glycolyse anaérobie – cycle de Cori). L’organisme peut faire de l’ATP avec du glucose, du glycogène, mais aussi avec des acides gras voire des protéines en cas de jeûne prolongé (on parle de plusieurs dizaines de jours)

Inutile de dire que quand on me parle d’ «hypo» à 11h45 après une matinée passée assis devant son ordi et un petit déjeuner, ça me fait sourire, quand je sais que je suis capable de courir 10 bornes après 3 jours sans rien manger !

L’intérêt du jeûne est multiple, de mon point de vue.

  • Faire fonctionner les différentes filières énergétiques de l’organisme. Quand j’ai plus de réserves de glycogène, j’utilise mon gras. Ca tombe bien, j’en ai plein (et vous aussi, d’ailleurs).
  • Après quelques heures ou quelques jours, l’organisme se met en «cétose», autrement dit il met en œuvre des filières biochimiques complètes « de survie » qui n’ont globalement que des avantages : notamment augmentation de la sensibilité à l’insuline (le contraire de ce qui se passe avec le diabète), protection du cerveau (la métabolisation des cétones génère moins de radicaux libres que celle du glucose, et plusieurs expériences montrent des résultats très intéressants sur des souris atteintes de maladies dégénératives). Et comme je l’ai dit dans des posts précédents, la cétose provoque un état d’énergie étonnant, et d’acuité mentale également. Juste le contraire du coup de barre digestif de 14h30, que j’ai bien connu 🙂
  • Il y a aussi des phénomènes d’autolyse : récupération et recyclage d’éléments du corps qui ne sont pas utiles / en bon état … vider les poubelles de l’organisme en quelque sorte.
  • La restriction calorique est aujourd’hui reconnue comme un facteur de longévité dans des nombreuses espèces vivantes (ver c.elegans, mais aussi singes rhésus, souris, rats …) et le jeune active les mêmes filières métaboliques que la restriction calorique. Même sur des durées aussi courtes que 18 heures (donc juste sauter un repas par jour) donc dommage de s’en priver.
  • La liberté incroyable que ça procure. A la fois dans la tête (je n’ai pas besoin de manger-je peux allouer mon énergie mentale à autre chose) et dans le quotidien (temps gagné en courses, préparation, manger, nettoyage de cuisine, etc.). Quand on fonctionne comme ça et qu’on se retrouve en groupe/en famille où 50% du temps est autour de la bouffe, on sent la différence (et l’aliénation massive que représentent les 3 repas par jour).

Des fois on me dit « mais c’est tellement bon de manger, comment tu fais pour t’en passer ? ». Oui, bien sur ! Mais on sait tous que, même si c’est bon, on ne passe pas non plus tout notre temps éveillé à manger, comme les vaches. Alors, si on se contente de 21 repas par semaine, pourquoi pas 10, ou 7, ou 3 ?

Sources : Thierry de Lestrade, Valter Longo

La nourriture, c’est comme le sexe …

C’est bon parce qu’à l’origine c’était rare et indispensable à la survie de l’espèce. Je ne sais si nos ancêtres avaient des rapports sexuels en moyenne 3 fois par semaine, mais j’en doute, parce que les femmes devaient être enceintes tout le temps.

Une fois qu’on arrive à découpler la fonction biologique du plaisir, nous courrons le risque de devenir comme ces rats qui appuient en permanence sur le petit bouton dans leur cage qui va leur distribuer un produit qui les fait se sentir bien. On pourrait dire que … ce qu’on fait avec la sexualité et la nourriture. Evidemment je suis pour la contraception et le droit des femmes à disposer de leur corps, et le plaisir sexuel est un des plaisirs fondamentaux qui existent, aucune envie de m’en priver. Mais n’étant pas Mick Jagger, je n’ai pas besoin d’avoir trois partenaires sexuels différents par jour. Pourquoi j’aurais besoin de manger 3 fois par jour ?

Accessoirement, l’abstinence renforce le désir et permet d’apprécier d’autant plus. Comme le petit bout de fromage qu’on mange pendant une randonnée en montagne ou le verre d’eau après une course : meilleur qu’un 3 étoiles Michelin, sur le moment !

Et puis, à une époque où on consomme trop d’énergie et on se demande comment la partager … quoi de plus logique que de restreindre quelque peu sa propre consommation ? Quelle absurdité incroyable de voir l’industrie pharmaceutique dépenser des milliards pour sortir des médocs qui permettent de maigrir tout en bouffant comme des chancres !!!

Le mouvement

Tout ça a commencé par le sport. Un médecin qui m’a dit que ça serait quand même bien que je courre 40 minutes 3 fois par semaine (il y a un certain temps), qui a amené au marathon, au vélo, et de manière générale à l’importance de bouger.

Il y a 20 ans on en parlait juste pour perdre du poids (l’aérobic …) mais aujourd’hui, on voit que la sédentarité tue, tout simplement. Plus que le tabac. Quand on est sédentaire fumeur, on est juste en train de se suicider, ou de faire un pari sur les progrès de la médecine !

Pas besoin de courir des marathons tous les mois non plus. Il suffit de bouger : les fameux 10.000 pas par jour. J’ajouterai de faire régulièrement des exercices un peu « violents » – si possible à la fois au niveau cardio et musculaire.

La littérature abonde sur le sujet et les batailles font rage entre tenants de la muscu et de l’endurance notamment, mais on se faire sa propre religion assez facilement. Le corps est un bon guide, parce que si vous en faites trop, ou mal, vous vous blessez, la conséquence est beaucoup plus directe qu’en ce qui concerne l’alimentation.

Moi je cours parce que j’aime ça, ça me fait du bien, ça me met de bonne humeur, et j’espère pouvoir le faire le plus longtemps possible. Les tenants de la muscu et du « HIIT » disent que c’est un stress de trop longue durée, et ce que c’est pas bon pour la santé. Bon, on verra, c’est toujours mieux que de ne rien faire et puis les débats sur oxydation/anti oxydants/mécanismes de régulation est loin d’être tranché.  Le record d’âge sur marathon c’est 100 ans et quelques, j’ai encore de la marge !

Sans une logique de simple « bonne santé », être actif et se mettre dans le rouge une fois de temps en temps (tous les 7 ou 10 jours) est suffisant.

Se mettre dans le rouge ? 10 sprints en côté après un bon échauffement, ça suffit. Et/ou faire des exercices de muscu avec poids du corps ou quelques accessoires si ça vous chante. Quelques séries de burpees (sauts sur place avec pompes) vous mettrons hors d’haleine en quelques poignées de secondes.

Quand on vieillit, soulever des charges lourdes va renforcer les os, et stimuler la production de testostérone et d’hormone de croissance, qui sont des anabolisants puissants.

Le point important à savoir, c’est que la probabilité de mort dans un délai de x est inversement proportionnelle à la masse musculaire. Moins il vous reste de muscles, et plus vous avez des chances de mourir. Et plus vous avez de gras (principalement abdominal) et plus vous avez de chances d’attraper les maladies qui tuent tous les occidentaux. Une fois qu’on sait ça et que la masse musculaire diminue à partir de 20 ou 30 ans si on ne s’en sert pas, ça peut motiver pour aller faire quelques pompes ou marcher à 4 pattes ou grimper aux arbres …

Le corps ne s’use que si l’on ne s’en sert pas … et au quotidien, c’est facile de :

  • Marcher autant qu’on peut (mon épouse arrive à marcher 70 bornes par semaine …)
  • Ne jamais prendre l’ascenseur
  • Caler un petit protocole genre «  7 minutes workout » quelques fois dans la semaine

Remplacer le repas de midi à la cantine par une ballade d’une heure en bordure de seine, en discutant avec des collègues ou des amis : tout bénéfice !

Sources : Alex Hutchinson, Bill Gifford, Daniel Lieberman, Gretschen Reynolds

La lumière

Ca c’est encore un sujet largement inexploré … mais ce qui est sur c’est que nous en avons sacrément besoin (je parle de la lumière du soleil, pas de celle de votre écran d’ordinateur 🙂 qui semble avoir plein d’effets négatifs sur le métabolisme). Tout le monde connait les taux de suicide qui montent en flèche dans les pays nordiques l’hiver. Pour y avoir été il y a quelques années, c’est sur qu’avoir 3 heures de jour par jour, c’est vraiment étrange et je ne sais pas comment on peut réellement s’y habituer. On parle de plus en plus de « luminothérapie » et d’ampoules coûteuses pour nous mettre de meilleure humeur et stimuler notre système immunitaire. Et nous savons aussi que dans les pays d’Europe nous sommes en général déficitaires en vitamine D, qui est un précurseur de tout un tas de molécules utiles à notre métabolisme, et produite par l’exposition de la peau au soleil. C’est aussi pour cela que je cours torse-nu (pas uniquement pour exhiber mes cicatrices et pectoraux de poulet). Je ne sais pas combien d’UI une  heure torse nu à l’extérieur en hiver génère, mais la dernière fois que je me suis fais faire une prise de sang, mon taux était nettement supérieur à la moyenne.

Il y a des choses nettement plus barrées que je n’ai pas encore explorées sur l’effet de la lumière sur les chemins métaboliques, vous pouvez aller voir ici et me faire une fiche de lecture 🙂

Conclusion

En résumé, ma philosophie est se sortir (un peu) de sa zone de confort, tout simplement, et autant que possible. Ca vous fait peur ? Vous pensez que vous allez avoir (un peu) mal ? Vous craignez d’avoir l’air ridicule ? Faites le !

Ca s’appelle l’hormèse et votre corps vous supplie de lui donner un peu de stress pour mieux fonctionner. C’est le principe de base de l’entrainement sportif, voire intellectuel !

Vous aurez le plaisir de vous rendre compte que vous pouvez faire un truc que vous ne pensiez pas être capable de faire, et vous vous sentirez mieux. Et en général, les gens qui se foutent de vous sont juste frustrés parce qu’ils meurent d’envie de faire la même chose mais ils n’osent pas. Et de toute façon, se foutre de de ce que les autres pensent de vous est une excellente hygiène mentale 🙂

J’ai encore quelques tours dans mon sac mais ce post est déjà bien trop long … à suivre 🙂

 

 

 

 

 

 

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20 commentaires pour Les préceptes d’Onc’ Paléophil …

  1. Zoziau dit :

    Mais la mise en famine glucidique du corps semble réduire la conversion des hormones thyroïdiennes par le foie – un genre de mise en mode d’hibernation. Donc le jeûne augmente ce processus. Quand on est déjà en hypothyroïdie, ce n’est pas bienvenu.

    Et puis les cétones ça n’aiguise pas l’intelligence de tout le monde : je vois très bien quand la cétose augmente, parce que je deviens franchement idiote, mais pas encore assez pour ne pas m’en rendre compte. Même la caissière du supermarché me regarde d’un air soupçonneux quand je peine à compter mes pièces – « Elle est bourrée ? Droguée ? Stupide ? », doit-elle se demander… Moi je plane un peu, mais je suis contente d’être rentrée chez moi sans m’être plantée en voiture.

    Quant au sport… si m’aérer me fait du bien, je dois aux efforts violents mes vertèbres écrasées dans le bas du dos et ma hernie discale aux cervicales, sans compter cet épanchement à l’épaule qui ne s’est pas résorbé après plus de deux ans. Après l’effort, le réconfort… d’une bonne douche. Froide ? C’est la bronchite et la sinusite assurées, malgré la cétose, voire la pneumonie. J’ai donné quelques fois, merci bien. Par contre, se laver dehors la nuit – à l’eau bien chaude et qui fume dans l’air froid – c’est divin.

    Mais j’ai beaucoup apprécié l’article, et sur la forme, et sur le fond. Merci !

    • paleophil dit :

      C’est bien pour ça que ce sont « mes » préceptes et plus un partage de mes expériences qu’une vérité absolue, que je ne revendique pas. Ceci étant dit, l’idiotie en cétose, je n’ai jamais vu cela dans les articles que j’ai lu sur le sujet (mais ce sont des souris, pas des femmes :-)) et j’aimerais bien avoir une hypothèse médicale du lien causal entre douche froide et bronchite ou sinusite. A part ça même si je commence à avoir quelques notions du métabolisme énergétique du corps humain, je n’y connais rien au niveau des hormones. C’est juste un point qui n’a jamais été mentionné dans les livres que j’ai pu lire sur le jeune, je vais regarder et aller faire un tour sur le groupe FB qui réunit des pratiquants du jeûne. Merci pour ton commentaire !

      • Carole dit :

        En fait oui, il semble que dans le cadre d’un régime cétogène il y ait un impact sur la thyroïde avec un ralentissement induit… je n’ai pas les sources précises mais je l’avais déjà lu sans y prêter vraiment attention (« Encore un détracteur du jeûne intermittent » m’étais-je dit !!), mais le Dr Raphaël Pérez, naturopathe, accompagnateur de jeûne (et Dr en pharmacie à l’origine) en parle dans ses vidéos sur le régime cétogène (.https://www.youtube.com/watch?v=pxBYzpW2JAo et https://www.youtube.com/watch?v=8sS7gTCra3A).
        Pour le sujet du rhume, quand on est déjà à moitié malade, une bonne douche froide aggrave peut être les choses mais selon la théorie hygiéniste, une bonne crève ça vient parce que le corps a besoin de se nettoyer ! Sinon au contraire, le froid auait tendance à renforcer l’organisme.
        Moi aussi au début de ma pratique de JI (2 repas / jour à ce jour, mon IMC ne me permet pas de me contenter d’1 repas/jour…), j’avais l’air débile quand le matin j’allais chercher non pas ma baguette (je suis une vraie intolérante au gluten !!) mais mes bananes plantain chez mon p’tit détaillant exotique du coin, mais ça c’était avant que ma glycémie et mes hormones n’y soient bien habituées, aujourd’hui j’aurais plutôt plus d’acuité intellectuelle que quand j’étais nourrie dès potron-minet comme préconisé par le PNNS…
        Bon, et plus généralement, je suis végane (pour l’environnement et par « compassion » ; et à tendance crudivore mais pas du tout « low fat », le corps a besoin de corps gras… heeeeeuuuuu, j’adore le bullet proof-coffee ou -tea (ou je le fais avec du matcha !!!) à l’huile de coco, sans beurre évidemment) donc je zappe le côté « viande » de tes écrits (même si je n’impose pas mon mode de vie aux autres..; je dis juste « quitte à manger de la viande, mangez en de la bonne et soutenez, soutenez, soutenez vos petits producteurs (y compris boulangers, charcutiers..) et agriculteurs locaux !!! ») mais pour le reste, quand les gens arrêteront de paniquer dès qu’ils s’éloignent de toute source de comestible et que donc nos édiles ne les tiendront plus par leur estomac – avec qui plus est force nourriture débilitante, on pourra espérer un peu de changement dans ce bas monde..; d’ici là, toi et moi (surtout toi car je suis encore bien loin de ton degré de raffinement ! Encore que moi, avec mon gap de 10 kg, quand je dis que je saute le petit déj’… on ne me laisse pas dire tout ce que ça m’a apporté et que ça m’a sans doute sauvée…), on passera pour des dingues et des illuminés à qui « ça passera ». Non, je ne crois pas que « ça passera » (= je crois que ça ne passera pas quoi…), quand on a testé ne serait-ce que les bénéfices du JI, ça me semble difficile de revenir en arrière (sauf à se faire ré-entourloupiner par le discours ambiant qui ne veut que des moutons lobotomisés…) et on a envie d’aller plus loin…
        Merci à toi pour ton partage, ta liberté de ton, ton bon sens et ton ouverture d’esprit !

  2. nfkb (@nfkb) dit :

    My god !
    1) j’espère que ce post en mode « synthèse annuelle » n’est pas la conclusion du Blog 😉
    2) une vidéo du Prince de Bel-Air est indispensable en fin de deuxième partie
    3) des coquillettes à chasser à droite à gauche… y’a q même un joli coopétition qui pourrait être un néologisme sympathique

    • paleophil dit :

      1. Non, pas du tout, au contraire 🙂
      2. Qu’est ce que le prince de bel air vient foutre là dedans ???
      3. Coopétition est un mot courant dans le monde économique informatique, parce que c’est effectivement ce qui se passe (pense Samsung Apple ou Oracle SAP). Pas vu de coquillettes à la relecture ce matin … Bises 🙂

  3. anais dit :

    Bonjour!

    De fil en aiguille je découvre votre site, belle découverte!
    J’ai découvert le mode de vie paléo depuis bientôt un an et c’est une révélation. Le site paléo quebec est celui qui me parle le plus et vos propos s’en rapprochent beaucoup je trouve. De la connaissance mais aussi du bon sens, tenter des expériences, être à l’écoute de son corps… et un peu de dérision et d’humour, bordel!

    – Pour le froid, je vous suis même si je n’en suis pas encore à la douche froide. Ca renforce et on s’habitue. Néanmoins, je ne saurais l’expliquer scientifiquement, mais je crois aux « coups de froid ». Je suis rarement malade mais si j’ai les pieds mouillés et que je me refroidis (exemple au retour de course à pieds sous la pluie si je ne me change pas rapidement et qu’il fait froid), je le sens venir (le méchant rhume j’entends)

    – L’alimentation, vaste sujet, passionnant! Je ne crois pas au paléo « low carb » absolument, hormis pour perdre du poids ou améliorer un diabète. Tout dépend du métabolisme de chacun et de son activité physique. Personnellement, j’ai un profil de type N1 (endurante et métabolisme « glucides -dépendant ») et j’aimerais depuis toujours prendre du poids! Autant dire que le paléo n’aide pas vraiment… alors low carb c’est cata!
    Pas peur des glucides mais à IG bas, pas peur des graisses ni des protéines. C’est la qualité qui compte.
    Et le gluten?? Je ne suis pas intolérante mais je crois que je vais mieux sans…

    – le jeûne: impossible pour moi, sinon faudra m’hospitaliser pour une alimentation parentérale de sauvetage! Mon métabolisme de base est trop important et mon activité physique aussi, besoin de bcp manger mais moins depuis que je suis passée au paléo, plus de fringales comme avant, ouf!
    Mais vous prenez des cuites tous les WE entre vos périodes de jeûne??

    – le mouvement: endurance versus musculation? Je pense qu’il faut les 2. J’ai changé ma pratique sportive pour tester et parce que ça me semble logique. Trop d’endurance, je pense que ce n’est pas optimal (mais quand on aime et je sais ce que c’est, on a le droit de se faire plaisir!). Je fais moins de courses longues et plus de fractionnés (HIIT) car je crois qu’on est fait pour ça. Il faut savoir courir 45 minutes à un bon rythme mais courir pdt 2-3h? pas sûr… taper un sprint, mon dieu oui! Le plus de mouvements possibles, oui! Je suis un programme de correction posturale et un entrainement de musculation avec bandes élastiques (Christophe Carrio) pour me renforcer. Ca demande bcp de discipline mais ça me plait! J’avais jamais fait gaffe à ma posture avant, maintenant c’est devenu une évidence?
    Je m’informe sur le movnat car j’y pense, ça doit être une super expérience.

    – La lumière: fini les crèmes solaires, sauf quand il n’y a pas le choix, faudrait pas non plus cramer en plein cagnard. Mais la vitamine D l’hiver sans se supplémenter, ça m’étonne, je croyais qu’on ne la synthétisait plus durant cette période? J’en prends en gouttes à partir d’octobre jusqu’à avril.

    PS: je suis une extra-terrestre dans ma vie de tous les jours, des fois c’est chiant mais je vie une révolution, tout ça a du sens!
    Bravo pour votre site, continuez, ça fait du bien de vous lire!

  4. Anais dit :

    Bonjour!

    J’ai posté un message il y a 2 jours mais il n’est pas arrivé!
    Au travers de mes pérégrinations internet, je suis tombée sur votre site, quelle belle surprise!
    Je m’y retrouve complètement, c’est assez drôle…
    La santé est une passion depuis longtemps et j’ai découvert le mode de vie paléo il y a un peu moins d’un an; une révélation et aussi une révolution! Je vais souvent sur le site paléo quebec, ils sont vraiment incroyables, intelligents, bourrés de connaissance, enthousiastes et drôles! Un peu comme vous, en fait! Ca fait du bien
    Pour ma part:

    – le froid, oui! Je n’en suis pas encore à la douche froide ni à courir torse-nu mais le froid renforce, c’est clair et on s’y habitue dans une certaine mesure. Par contre, je ne saurais l’expliquer scientifiquement mais je crois aux « refroidissements ». Si je rentre de courir sous la pluie alors qu’il fait froid et que je ne me change pas, je le sens venir par les pieds (le vilain rhume) et si je le sens venir, il vient. Mais je suis très rarement malade.

    – L’alimentation: vaste et passionnant sujet, que de contradictions, de pseudo-certitudes… Ce qui est incroyable, c’est qu’on a tellement perdu le sens commun dans nos pays occidentaux qu’on ne sait plus comment manger! Pour ça, le paléo est vraiment le top (je trouve), on revient à la base. Et ça marche.
    Pas peur des protéines ni du gras (mais de qualité SVP!)
    Je ne pense pas que le low carb soit la panacée, tout dépend du profil métabolique et de l’activité physique de chacun. Perso, j’ai toujours voulu prendre du poids et c’est mission impossible, je grille TOUT ce que j’ingurgite. Alors couper les glucides, c’est la cata!
    Le gluten est la bête noire de paléo quebec. Je n’en mange plus qu’exceptionnellement.

    – Le jeûne, impossible pour moi au risque de me faire hospitaliser! Par contre, j’ai lu pleins de choses dessus, c’est intéressant.
    Mais vous jeûner entre 2 cuites, c’est ça?

    -L’activité physique, le mouvement: c’est devenu un peu obsessionnel chez moi! J’évite de m’assoir, je suis un programme de correction posturale et de musculation de C.Carrio avec bandes élastiques, j’ai changé ma pratique de la course à pieds, moins de courses longues, plus de fractionnés, ça me semble logique. Je ne pense pas que les marathons soient très bons pour l’organisme mais bon??

    – la lumière: mon dieu, oui! je ne met presque plus jamais de crème solaire sauf quand je risque de cramer et je profite du soleil dès que possible. Mais la synthèse de la vitamine D en plein hiver, ça m’étonne? Intéressant. Perso, je me supplémente.

    Continuez, ça fait du bien de vous lire.

    Je suis une extraterrestre aux yeux des autres, des fois c’est chiant!

  5. CécileD dit :

    Merci pour cet article que je vais partager auprès des miens pour qu’ils essaient de « comprendre » un peu…
    La quarantaine a déclenché chez moi une prise de conscience…
    Je ne suis pas encore aux bains glacés mais je me renseigne activement sur les bains dérivatifs ;
    Coté alimentation j’ai été paléovore pendant 1 an et LCHF depuis 3 mois (par choix), pas un rhume depuis plus d’un an excepté le  » keto flu ». Par contre je pense que je n’ai pas encore trouvé mon rythme de croisière car les kilos sont toujours là (pas énorme mais bon…).
    Je ne désespère pas et je débute une période de jeûne intermittent (2 repas / jour excepté le weekend peut être).
    Depuis que j’ai changé de boulot en avril j’ai pu reprendre une activité sportive régulière (1h 3fois par semaine le midi) et ça me fait un bien fou !
    Bref, avec tout ça (et mes nombreuses lectures) je passe pour la casse-bonbon de la famille… Heureusement mon mari m’a suivie dans le paléo (de toute façon c’est moi qui cuisine !). Les enfants pas complètement mais ils en bénéficient et ça trotte dans leurs petites têtes…
    En tout cas ça fait un bien fou de vous lire car je me sens moins « seule » (même si je partage dans des groupes LCHF sur facebook avec des personnes supers)

    • paleophil dit :

      Merci Cécile pour votre message. Quand on essaye de faire différent on est toujours fou ou casse bonbons de toute façon !
      J’ai regardé les bains dérivatifs et j’ai des amis qui ont testé l’alimentation « miam-o » avec succès. Quand à me mettre le périnée au frais … j’ai essayé de m’asseoir sur des poches de glace en regardant la télé ou en écrivant mon blog mais je n’ai rien noté de spécial et je n’ai pas encore l’age de porter des couches 🙂 De manièré générale j’ai du mal avec ce qui est trop contraignant (peser les aliments, manger un plat particulier, avoir un dispositif portatif pour se rafraichir l’entrejambe ;-)…).
      Si l’article peut permettre de partager et de lancer la discussion, c’est son principal objectif !
      Quand à maigrir en LCHF – il faut être effectivement patient. un kilo de gras c’est 9000 calories, soit 6 jours de métabolisme de base pour une femme. Et puis, on les perd d’autant plus qu’on en a beaucoup. Quand le corps commence à approcher de son « point d’équilibre » il s’accroche plus à ses réserves !

      • CécileD dit :

        C’est quoi le « miam-o » ? Pour les bains, j’ai l’avantage d’avoir un bidet chez moi (maison des années 70). Je n’ai pas l’intention de m’asseoir sur une poche glacée !!! Si je me lance je te tiendrai au courant… En tout cas encore merci pour ton blog, chacun de tes articles résonne en moi et me fait bien marrer aussi…(pas bien je suis censée bosser aujourd’hui !!!)

  6. paleophil dit :

    il faut aller voir le site de France Guillain https://www.bainsderivatifs.fr et les « miam-o » sont la méthode alimentaire : https://www.bainsderivatifs.fr/la-methode/alimentation/
    Et merci pour les commentaires, ça fait toujours super plaisir, surtout quand ce sont des gens que je ne connais pas ! (les potes ça ne compte pas … ceci dit je suis devenu ami avec quelques fidèles lecteurs du blog, ce que je trouve assez génial)

    • CécileD dit :

      Oui je connais ce site et le miam o fruit mais n’avais pas fait le rapprochement avec les autres miam o… De rien pour les commentaires. j’en fais rarement mais là j’avais vraiment envie de réagir ! Je ne suis pas très loin géographiquement puisque je suis dans le sud de la Seine et Marne (donc en région parisienne même si ici c’est la campagne !). Avec mon mari et les gamins avons « quitté » Paris fin 2011 (la très proche banlieue) pour nous mettre au « vert ». C’est top ! Pas de regret !!!

  7. Marc dit :

    Je viens de terminer la lecture de l’intégralité des papiers de ce blog.
    Vraiment très intéressant.
    J’ai appris plein de choses grâce à l’auteur et les commentateurs.

    J’apprécie particulièrement les comptes rendus d’articles et de livres en anglais car n’ayant pas la capacité de les lire moi même je suis un peu frustré.
    J’ai parfois d’ailleurs le sentiment que dans la littérature anglaise il y a des informations « capitales » qui ne sont pas reprises pour une lecture en français.

    Je connais la diète cétogène sur son volet perte de poids et avait appris qu’elle était incompatible avec une activité physique hors modérée. J’ai découvert que c’était peut être un dogme car un certain nombre de témoignages de sportifs d’ultra vont à l’encontre de cette « croyance ».
    Je connaissais l’effet « anti-épileptique » de cette diète mais ignorait son effet anti-oxydant.
    Merci de m’avoir fait réfléchir sur le sujet.

    Les réflexions sur l’alimentation en général et le jeune en particulier m’ont également été profitable.

    J’ai aussi grâce à ces articles pris conscience de l’importance de la préparation physique générale pour ne pas dire la « musculation » et ai découvert des techniques ( Kettlebell, Movnat …) qui nourrissent aussi ma réflexion.

    Je n’aurai pas penser trouver dans un tel blog, des réflexions sur le froid et l’adaptation du corps à sa gestion. Frileux de nature, exposer mon corps au froid à la course mais surtout dans des douches me parait inconcevable. Or la lecture de l’expérience de Philippe m’a interpellé. Très soucieux d’une bonne hygiène de vie même si la pratique est loin du compte, la stimulation des défenses immunitaires par l’exposition au froid m’interpelle.

    Par contre, un éléments me suffoque : la multiplication des blessures de Philippe. Bien qu’ayant une expérience moindre dans le domaine, je ne peux pas m’empêcher de penser que sa pratique et surtout son entraînement en sont la cause. Pas tant dans la durée de ses séances que dans l’intensité d’un nombre important de celle-ci.
    Je pense en effet que la multiplication des blessures ne peuvent que laisser des « cicatrices » qui a terme peuvent être handicapantes. J’ai en mémoire quelques pratiquants de haut niveau qui suite à une blessure et ne pouvant revenir à leur niveau antérieur ont carrément laissé tomber l’activité physique ce qui est dommageable pour leur avenir. En effet, dans ce que j’ai pu lire, les bénéfices de l’activité physique perdurent tant que cette activité existe et qu’ils disparaissent à l’arrêt de celle-ci.

    Pour terminer, je suis ravi de voir que l’évolution que Philippe veut faire prendre à son blog en réduisant ses comptes rendus de course. C’est intéressant, certes, mais pas autant pour les lecteurs ( du moins pour quelqu’un comme moi) que pour lui et certains autres ayant son profil.

    Donc j’espère que ce blog va continuer dans l’avenir à explorer dans le même « esprit paléo » différentes pistes. De me faire découvrir des techniques ( ou des accessoires) utiles, des articles intéressant qui n’ont pas d’écho en français, plus de blogs francophone sur le sujet etc.

    Merci à Philippe de prendre le temps d’écrire et longue vie à ce blog.

    • paleophil dit :

      Ah les blessures … là j’ai un épanchement de synovie qui me tombe dessus. Ca me fait chier mais me parait assez banal pour un coureur (les stats sur les blessures de coureurs sont genre 70% des coureurs réguliers ont au moins une blessure par an). Je pense que la course est un sport très traumatisant, même si on court bien parce que c’est un geste hyper répétitif (17.000 fois le même mouvement par heure !!!) . Et en plus je maitrise mal mes charges d’entrainement et que je veux toujours en faire trop, et que c’est cela que je paye aussi je pense. Partir courir pieds nus sur la plage 12 bornes sans aucun entrainement, à 50 ans passés, c’est une recette pour désastre … et c’est tout à fait moi !

      • Marc dit :

        Je voudrais rajouter une réflexion à la suite de ta réponse :
        Les coureurs se blessent une fois par an en moyenne : c’est un fait.
        Cela accrédite le fait que l’on ne peut pas courir sans blessure. Et là je ne suis pas d’accord, je pense que les blessures sont toujours la conséquence d’erreurs dont la plus commune est « l’excès » surtout en intensité.
        Nos ancêtres courraient tous les jours et il est peu probable qu’ils aient beaucoup de blessures car celles-ci auraient des conséquences dramatiques pour eux ( c’est une hypothèse).
        De plus affirmer que la blessure est consubstantielle à la course à pied c’est comme affirmer qu’attraper un rhume est consubstantiel à s’exposer au froid, non ? 😉

      • paleophil dit :

        Oui tu as raison. Il n’y a pas nécessairement causalité. La blessure est consubstantielle à la course à pied mal pratiquée par des sédentaires qui d’un seul coup décident de courir 70 bornes par semaine. 🙂

  8. Marc dit :

    Je voudrais rajouter un « truc » !!!
    Paléophil qui montre qu’il est « hors norme » tout au long de son blog : cours torse nu quelque soit la température, alimentation non habituelle, jeune intermittent ou non etc, est le plus « normatif » qui existe quand il s’agit d’entraînement . Il suit à la lettre les plans d’entraînement qui lui sont élaborés.
    Il y a une contradiction majeure non ?

    • paleophil dit :

      Marc merci pour tes commentaires. ca me fait très plaisir d’avoir des lecteurs qui « accrochent » autant et qui peuvent avancer dans leur propre réflexion en lisant mes billets (et faire avancer la mienne avec leurs commentaires). En ce qui concerne ta remarque : tu as raison et tort à la fois. Le « hors norme » est tout à fait relatif. Ca dépend où tu mets le curseur. Mes expérimentations restent « raisonnables » au sens où je n’ai jamais fait de jeune de 30 jours ou couru torse nu par -20. Sur la partie barefoot, je ne fais pas partie des gens qui font le tour des maréchaux pieds nus et mettent des photos de leurs coussinets plantaires sur FB ensuite :-). Donc moi j’ai l’impression d’être plutôt un petit joueur, en fait !
      En ce qui concerne les plans d’entrainement, c’est surtout parce que quand j’ai voulu m’entrainer tout seul, je me suis toujours blessé parce que j’ai fait des conneries. Bon pour être réaliste, je me blesse aussi en suivant des plans. Pour le marathon de Chicago j’ai suivi un plan assez barré (celui de JP Monciaux, où on change d’allure dans arrêt, et on passe plus de temps à comprendre ce qu’il faut faire qu’à courir …) et j’ai explosé au 25ème. Mais il n’est pas dit que je reste comme ça. Mon pote Greg fait tout au feeling maintenant … Reste que le plan qui va avec l’entrainement de groupe « oblige » à faire l’entrainement de groupe qui est aussi un super moment amical et qui force à faire les trucs qu’on n’aime pas faire comme la PPG ou les abdos. Mais j’ai un énorme bouquin sur « comment faire ses plans soi même » que je n’ai pas encore lu. Et je pense que dans les plans, à mon niveau du moins, il y a une grosse partie placebo. En fait, si on fait du volume, et des fractionnés à des allures diverses et des sorties longues, on est dans la plaque. Après c’est le dosage et la gestion des cycles … mais la encore le plan est censé m’éviter de faire trop de conneries, que je paye cher ensuite !

  9. Marc dit :

    Bonjour
    Il y a un MOOC qui s’ouvre sur l’entraînement trail et ultra :
    https://www.france-universite-numerique-mooc.fr/courses/UPS/61003/session01/about

    Je vais m’inscrire.
    Cela pourrait peut être intéresser d’autres lecteurs

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