Bon on l’a vu partout hier (marrant comme certaines infos circulent et rebondissent, avec les médias sociaux, c’est la première fois que je m’en rends compte) : le premier hamburger fait à partir de cellules souches de vache. Pour les francophones, il y a un article sur le sujet ici. En fait on en parle beaucoup plus sur les médias US, même si la recherche a été faite par un Hollandais – ça ne m’étonne pas d’eux, tiens 🙂 et ça été testé à Londres, ce qui ne m’étonne pas non plus :-). Un autre article avec une vidéo ici.
Ayant lu un article il y a peu de temps sur le faible rendement énergétique de la production de viande de boeuf et l’inéluctabilité de son arrêt si on voulait continuer à nourrir la population humaine en croissance (et mettre de l’essence dans nos voitures …), je commençais à me résigner à manger de la protéine de mouche ou de criquet en me découpant une tranche de parme avec un brin de nostalgie et une tranche de mozarella.
Donc en réalité il reste de l’espoir ! Je devrais toujours pouvoir me faire un gros rumsteak de temps en temps, sans culpabilité par rapport à mon manque d’empathie pour mes congénères affamés, quitte à ce qu’il aie été cultivé dans un laboratoire. Bon malheureusement, il sera sans doute aussi génétiquement modifié, peut-être pourra-t’on avoir des appellation d’origine contrôlée : « cellules souches made in Aubrac ? »
Mais en fait – ce ne sera même pas nécessaire d’aller chez le boucher. J’aurai chez moi une imprimante 3D qui fera aussi incubateur, et j’achèterai mes cellules souche sous forme de cartouches d’encre et je me fabriquerai mon steak moi-même. Si ça vous parait délirant, regardez cette animation.
On parle beaucoup d’imprimantes 3D / four pour … faire de la nourriture dans des conditions difficiles (dans l’espace, par exemple : la NASA finance un programme de R&D sur le sujet).
Tout ça donne l’impression qu’on arrive à une connaissance assez fine des briques élémentaires du vivant (qui n’est au final qu’un assemblage de briques élémentaire, quelques molécules à partir de quelques atomes) pour le reproduire de plus en plus facilement. Je pourrai sans doute aussi utiliser mon imprimante pour me cultiver un organe défaillant, à partir d’un plan que j’aurai trouvé sur internet …
Après la dématérialisation massive de ce qui pouvait l’être facilement (texte, son, image), nous allons assister à la re-matérialisation des objets à domicile. Ce qui va être une transformation radicale de la société. après les courses sur internet, plus de courses du tout ! Enfin, juste des matières premières.
Pourquoi pas un frigo / imprimante qui fabrique lui-même les yaourts avec les bactéries correspondant à la flore intestinale de chacun, qui causera par ondes radio à des nano-capteurs implantés dans l’estomac qui indiqueront en temps réel la composition de la flore ?
Bon c’est pas tout, mais moi je dois courir ce matin. Et il pleut. Et je ne suis pas encore prêt à courir virtuellement 🙂
Passionnant ! Je vais stocker ma mémoire sur une clé USB, mon âme dans des Qbits (du cantique au quantique) et me réimprimer un corps. La réincarnation est en marche !
et ta clé USB utilisera de l’ADN à la place du silicium parce que la densité de stockage est meilleure. Et pour la réimpression du corps, tu pourras choisir parmi différents patrons disponibles sous licence GCU. et il faudra payer plus cher si tu veux un patron unique, comme pour le thème du blog. Le pire, c’est que c’est effectivement ce qui risque de se passer. Enfin, le pire, je ne sais pas. Disons que beaucoup de choses vont changer. Peut être même que je pourrai me commander un corps pour faire un marathon en 2:45 – mais est-ce que ça aura un intérêt 🙂 ?