Régulièrement lors des mes sorties longues en ville, je passe devant des boulangeries, c’est le dimanche matin, il y a la queue, ça sent bon le pain frais et les croissants …
la boulangerie fait partie de notre inconscient collectif …
Vieilles images d’Epinal …
Je me dis souvent que si tout le monde mangeait comme moi, il faudrait remplacer les boulangers par des primeurs (ou alors leur faire faire des pains sans farine de blé …) et ça serait un sacré bordel. C’est une réverie personnelle, même si l’accumulation récente de bouquins sur les méfaits du blé pour la santé pose question.
Une fois qu’on a lu « wheat belly » (en français : pourquoi le blé nuit à votre santé) on ne voit plus tout à fait la baguette à la belle farine blanche de la même façon, et on se dit que ce n’est pas parce que mamie mettait du pain croustillant à table en disant que c’est bon que … ça l’est.
On rappellera modestement que dans les campagnes de pub pour les cigarettes dans les années 40 tout était génial :
Et pour pousser le bouchon un tout petit peu, qu’on a même fait des pubs pour des produits de beauté au radium et à l’uranium :
(en cherchant pour l’article j’ai trouvé un site avec d’autres pubs qui valent leur pesant de déchets avec une demie-vie de 10.000 ans, c’est ici).
Donc ce n’est pas parce que les choses sont bonnes dans notre inconscient collectif de 2 ou 3 générations qu’elles le sont effectivement. Mais revenons à notre vieille baguette croustillante, que le monde entier nous envie. Voilà que maintenant il y a des pubs partout ! Même si j’évite la boulangerie, je me tape l’affiche :
Nan, j’en mange pas et je pense que c’est pas bon pour la santé en plus !
Nous avons un problème économique : la consommation de pain décroit en France.
Damned ! Paléophil ferait il des émules ? Il faut réagir, que diable !
Bin oui, les français ont des « craintes nutritionelles souvent infondées » :
« 97,6% des Français mangent du pain, mais certains en consomment moins fréquemment que d’autres. Les raisons ? Les rythmes de vie modernes, la concurrence d’autres produits ou encore des craintes nutritionnelles souvent infondées. Pour leur rappeler que le pain est un allié du quotidien, les Français sont interpellés avec une question simple : “Coucou, tu as pris le pain ?”. Elle leur sera posée au printemps, à l’été et à l’automne 2013, notamment à travers une vaste campagne d’affichage menée dans les villes françaises. La question leur sera posée sur leur parcours de vie et visible au moment clé où, si ils n’ont pas de pain, ils pourront encore passer à l’action et le prendre à la boulangerie ! »
Rétablissons la vérité !
« Aujourd’hui, un adulte consomme en moyenne 130 grammes de pain par jour. Le pain, allié santé incontournable, est composé à 50 % d’amidon. Il est constitué d’une proportion importante de glucides complexes. Selon les recommandations nutritionnelles, ces glucides, source d’énergie principale du cerveau et des muscles, devraient fournir 50 à 55 % de l’apport énergétique total. Le pain est également pauvre en lipides (de 1 à 1,8 %) et fait partie des aliments céréaliers les plus riches en protéines végétales qui constituent la masse musculaire (de 8 à 9 %). Pour ses apports en fibres alimentaires, les nutritionnistes conseillent de manger davantage de pain pour atteindre nos besoins de 25 à 30 grammes par jour. «
Donc : 130 grammes de pain, ça fait 65 grammes de glucides, rapides, parce que le pain blanc à un IG élevé. Mais c’est un allié santé incontournable, et c’est bien mieux que de manger du gras, c’est sur. Mais qui a dit qu’il ne fallait pas manger de gras ???
« Consommé à hauteur d’1/4 de baguette par repas, le pain est donc une solution simple pour rééquilibrer son alimentation vers plus de glucides complexes et moins de gras.
En outre, chaque pain présente des atouts spécifiques en fonction de sa recette et de son mode de fabrication. »
Bref, comme vous l’aurez remarqué sans doute, cette campagne de pub m’énerve à peu près autant que celle pour le coca. Ce n’est pas tant par rapport au pain (que je consomme de temps en temps comme friandise, surtout en société, et dont j’ai ingéré des quantités astronomiques par le passé) que pour le tour de passe passe qui consiste à faire passer un produit qui n’est pas forcément bon pour la santé en totalement inoffensif (m’enfin ! une baguette ! il est con ou quoi ???) et à continuer à diaboliser des produits bons pour la santé comme les graisses saturées animales, par exemple.
Comme les étiquettes mentionnant « zero cholestérol », comme si le cholestérol qu’on mange allait directement se tartiner sur nos artères …
La consommation de pain est vraiment de l’ordre du réflexe culturel, surtout en France. Je ne vais pas avoir l’outrecuidance de rappeler que nos ancêtres ne passaient pas à la boulangerie avant de rentrer à la caverne. L’amidon, aux dernières nouvelles, n’a rien d’indispensable pour l’organisme. Surtout pour ceux qui ont vies sédentaires avec des stocks de glycogène toujours au max.
A quand une pub « coucou, tu sautes un repas aujourd’hui ? » qui serait sans doute bien plus utile pour la santé publique …
Ceci étant, peut être que le blé est effectivement inoffensif et que c’est moi qui suis un gros parano, brulant la baguette dont je me suis rassasié pendant de nombreuses années. Mais je reste totalement allergique au « bon sens commun », surtout quand j’ai l’impression de me faire manipuler …
En attendant je vais me refaire une tranche de jambon cru !
Sans dec’ Phil, faut arrêter ton blog tout de suite parce que tu va tous les mettre sur la paille. Si tu veux du grain à moudre pour les rouler dans la farine, je peux te signaler Seignalet(*), qui est un chouia plus intéressant/crédible que Davis. La maladie cœliaque reste un épi-phénomène et je ne suis pas convaincu que le blé soit un poison violent, même si je t’accorde volontiers qu’il y a plein d’autres aliments plus nutritifs. Comme l’avoine, par exemple 😉
A noter que les laitages sont sur la même sellette du point de vue des problèmes immunologiques qu’ils engendreraient… aussi bien chez les paléo orthodoxes que chez Seignalet [accessoirement, on nous bassine aussi de pubs pour des « fromages » qui sont au Beaufort traditionnel ce que le blé moderne est au petit épeautre]. Je ne peux m’empêcher de penser que ces aliments ne sont peut-être problématiques (chez certains) qu’en vertu d’un contexte particulier, à cause « d’autre chose » qui nous fragilise et/ou nous rend moins apte à les (di)gérer. Si un certain nombre d’affections croissent, et je pense entre autre aux allergies, ce n’est peut-être pas à cause du pain mais pour des raisons autres qui nous rendent aussi plus sensibles/intolérants à certains aliments.
Cela me fait aussi à eux qui pensent qu’il ne faut consommer aucun produits animaux, sous prétexte que leur consommation excessive est probablement nuisible. C’est le même raccourci rapide, et c’est justifié par des raisons qui sont probablement aussi fausses que celles qui démonisent le blé dans l’absolu : gras/cholestérol et glucide/gluten sont des boucs émissaires trop faciles, dans une réalité infiniment plus complexe que notre pensée à l’emporte-pièce voudrait l’admettre !
Pour terminer sur une note d’ironie (mais pas que), voici une courbe statistique qui « prouve » que le pain et les féculents sont manifestement responsables de l’épidémie de surpoids en France. Ou pas.

* : je sais que tu connais déjà, mais pour le jeu de mots…
On nous roule dans la farine, il y a du grain à moudre, le blé en herbe : la céréale est engrainée dans notre culture. Avec 97,6% des français qui mangent du pain, il y a de la marge. Je cherche plus à pointer le « la tradition ça a du bon et arrêtez donc de réfléchir » que de démoniser un aliment ou un autre. J’ai lu Seignalet (en diagonale, c’est touffu) et ça conforte quand même qu’il y a des aliments plus ou moins toxiques, et d’autres pas, et il y a des généralités et aussi beaucoup de n=1 et sans doute d’effet placebo. Mais je reste quand même intellectuellement convaincu que c’est mieux de faire ce pour quoi on est programmé (alimentairement et physiquement) mais surtout que l’important c’est de tester et de remettre en question ce qui nous apparait évident. De la confrontation nait le progrès …
« je reste quand même intellectuellement convaincu que c’est mieux de faire ce pour quoi on est programmé »
C’est là où se place l’essentiel de mon scepticisme. Certes, c’est une affirmation qui paraît sensée, mais elle n’est opérative qu’à condition 1/ qu’on soit effectivement « programmés » pour une alimentation spécifique, et 2 / qu’on identifie correctement cette programmation.
Sur le point 1, une des caractéristiques de l’humain est justement une spécialisation alimentaire relativement faible, qui fait de nous des omnivores. C’est ce qui nous a permis de coloniser la quasi-totalité de la planète. Après, on peut dire que tous les aliments sont égaux, mais qu’il y en a de plus égaux que d’autre… c’est fort possible, et c’est du domaine du petit 2.
Petit 2, donc. Je te passe les arguments risibles des végans sur notre manque de crocs ou de griffes (oubliant allégrement le rôle de l’intelligence : cuisson, outils, etc.). Mais si je regarde des traits comme l’incapacité à synthétiser la vitamine C, ou la capacité à produire tout le cholestérol dont on à besoin, je vois une très bonne adaptation à une alimentation hautement végétale et pauvre en viande… ce qui est cohérent avec les 99% de notre évolution qui s’est passée dans les plaines africaines plutôt que dans les glaces. Ce qui ne signifie pas qu’on ne soit pas adaptés à la viande… simplement on n’est pas spécialisés ni en ça ni quasiment en rien au niveau alimentaire.
Je ne doute pas qu’on soit assez adaptés à consommer de la viande. Mais on n’est pas « programmés » spécifiquement pour ça, et notre « programmation » ne s’est pas figée à la fin de la dernière glaciation. On est aussi bien adapté (et peut-être même mieux) à consommer plein d’autres aliments. Même pour les céréales, légumineuses et laitages, qui étaient **probablement** relativement peu consommés avant le néolithique, on constate des adaptations : persistance de la lactase, hausse de la capacité à produire de l’amylase… Et là encore on peut renverser les critiques que les paléos opposent aux arguments végans : là où physiologiquement on n’était pas adaptés à la consommation des céréales, on a usé de notre intelligence et de nos outils : on les a préparé, fait cuire, etc.
Nous ne sommes pas « programmés » pour manger de la viande, mais nous en mangeons. Nous ne sommes certainement pas programmés pour les laitages ou les céréales, mais ça ne signifie aucunement que ça nous soit foncièrement déconseillé.
Bref, si je suis 100% d’accord avec ton argument de principe, je ne trouve pas que ça appuie réellement la majorité des principes paléos dans la pratique. Du moins, voilà comment je vois la situation en essayant de considérer les choses rationnement et objectivement, une fois sorti du parti-pris paléo que j’avais encore il y a quelques mois.
Je pense qu’on est d’accord.
Notamment sur l’adaptabilité de l’homme en général et au niveau alimentaire en particulier.
N’empêche qu’on ne peut pas faire n’importe quoi non plus. Consomme de l’éthanol, au pire tu as la gueule de bois le lendemain. Consomme du méthanol (molécule quand même très proche), tu meurs. Parce le foie sait métaboliser l’éthanol, parce que c’est un produit de la fermentation anaérobie. Mais pas le méthanol parce qu’il n’en a « jamais vu ».
Et une fois qu’on est passé du savoir ancestral (où un certain nombre de nos ancêtres ont du passer l’arme à gauche en faisant les béta testeurs sur des produits divers) à l’époque agricole puis actuelle, en fait on ne sait pas exactement ce qui se passe.
Donc pour moi cette idée de se rapprocher de notre « software originel » c’est en fait peut être un principe de précaution.
Et comme la biochimie est un immense jeu de mécano, il est tout à fait possible que des molécules que notre organisme n’ai jamais rencontré puissent être métabolisées correctement, mais en général c’est plutôt l’inverse qui se produit – même si nous devons notre existence et notre complexité à un fameux déchet appelé oxygène : il y a bien des bactéries qui se sont adaptées et qui ont réussi à utiliser ce déchet comme carburant, mais ça ne s’est sans doute pas fait sur 3 générations …
En admettant que la bonne santé de nos ancêtres ne soit pas un pur fantasme, parce que sinon tout l’édifice intellectuel s’écroule.
Le suppositoire radio-actif !
« La potion magique de Super Troudbal »
Et comme ça il brille dans l’obscurité. J’ai pas voulu le mettre comme exemple dans le post mais je savais que ça te plairait 🙂
Très bon article.
Ce qui me gène un peu toutefois, c’est l’amalgame et la généralisation que vous opérez autour de l’objet « pain ».
Il existe autant de pains que de boulangers et tous les pains ne sont pas nuisibles.
Ceux fabriqués avec des farines de petit épeautre ou au son sont recommandés par les nutritionnistes. A l’inverse ceux provenant de l’industrie agro-alim (notamment remplis de sel) sont particulièrement néfastes.
Merci pour votre commentaire.
Il est difficile de ne pas être un peu caricatural dans ce genre d’exercice.
Je concède volontiers qu’il y autant de points communs entre une baguette industrielle et un pain complet broyé à la meule de pierre qu’entre des pommes de terre sous la cendre et des frites de McDo.
Et que le principal problème est le « blanchiment » (comme pour les paradis fiscaux :-)), ce qui renvoie effectivement à l’idée de manger des « vrais aliments », avec du son. De là à faire du pain un aliment « indispensable » et « réflexe », nous avons déjà tellement de réflexes alimentaires, essayons d’en avoir des qui soient le plus utile possible ! et savourons tout avec modération, surtout !
Ping : La Revue du Net Paleo #40 | Paléo Lifestyle
J’ai moi-même arrêté le gluten il y a un an, en même temps que le sucre et en même temps que je commençais à courir pieds nus (pas minimaliste, vraiment pieds nus été comme hiver et sur les chemins pas sur les pistes cyclables) et je vais nettement mieux. Plus de fatigue chronique, meilleure récupération après l’effort, beaucoup moins de problèmes digestifs, ventre qui a dégonflé de façon spectaculaire, perte de 15 kilos en 6 mois, ce genre de trucs. J’étais un gros mangeur de pain complet, jamais blanc.
J’aime beaucoup votre site et le ton de vos articles. Je suis végétalien (pas vegan) depuis longtemps, j’ai 44 ans et je me demande pourquoi vous n’avez pas plus de doutes sur l’alimentation carnée. L’adoption d’un régime paléo n’explique pas tout.
Que nos ancêtres du paléolithique consommaient de la viande de gibiers, je veux bien l’admettre, pour ma part je pense que nous étions d’abord cueilleurs et que la viande était loin de représenter l’ordinaire des humains de l’époque, mais qu’aujourd’hui un adepte de ce régime nous parle de jambon préféré au blé…
Je ne cherche pas à faire la morale. Je ne mange pas de viande, mais je n’empêche personne d’en manger. Je suis juste surpris qu’un texte aussi juste qui rappelle que le marketing est à la base de beaucoup de croyances appuyées par une caution scientifique biaisée et trompeuse se conclue de cette manière :
« Mais je reste totalement allergique au « bon sens commun », surtout quand j’ai l’impression de me faire manipuler …
En attendant je vais me refaire une tranche de jambon cru ! »
La viande n’est ni bonne pour la santé, ni même indispensable à la vie humaine, pas plus que le blé ou le sucre contrairement à ce qu’essaie de nous faire croire le « bon sens commun » (pitié ne me sortez pas l’épouvantail de la vitamine B12). Tous les besoins alimentaires sont couverts par les végétaux contrairement à ce qu’affirme le « bon sens commun » qui ignore volontairement qu’il existe des cultures traditionnellement végétarienne dans le monde. Des ethnies entières femmes, hommes, enfants, jeunes, vieux qui semblent ignorer qu’ils sont en carence de vitamine B12, les fous.
Mais peut-être que j’ai mal interprété votre sortie et qu’il s’agissait d’ironie de votre part 🙂
Bonjour et merci pour votre commentaire qui incite à la conversation.
A propos du jambon cru : il y a une dimension ironique, ou au moins humoristique, que j’essaye d’introduire dans ce que j’écris, effectivement. Ceci dit, j’adore le jambon cru et j’en mange pas mai.
L’ironie dans mon propos était plutôt pour faire ressortir la diabolisation des nutriments, principalement les graisses, et notamment animales, et qu’on incite les gens à manger « hi carb low fat » alors que j’ai plutôt le sentiment que c’est le contraire qu’il faut faire ‘low carb high fat »; cette idée, assez « analogique », qu’il faut supprimer le gras de notre alimentation pour ne pas être gras nous mêmes, que j’ai longtemps cru et qui s’avère être totalement fausse.
La viande … nous rentrons dans des territoires qui sont mi-scientifiques, mi-idéologique et l’idéologie a souvent tendance à prendre le dessus.
Il y a un certain nombre d’anthropologues qui considèrent que c’est l’accès aux protéines animales qui a permis le développement massif du cerveau humain, et que la capacité d’endurance exceptionnelle des humains est allée de pair avec la possibilité de chasser des proies jusqu’à l’épuisement (Liebermann) … et a également favorisé nos capacités sociales.
Il y a aussi beaucoup de peuplades qui ont vécu sur une diète quasiment uniquement animale (protéines et gras) comme les inuits ou les masai.
Il parait assez logique de penser que de toute façon, il y a quelques centaines de milliers d’années, l’énergie était rare et que les humains, comme tous les autres animaux, mangeaient tout ce qu’ils pouvaient qui ne les rende pas malade, et que la viande en faisait partie, comme les plantes, les fruits, les racines etc.
Nous sommes des omnivores, avec un système digestif qui n’est pas aussi bien adapté à la consommation unique de plantes que les herbivores (les 4 estomacs de la vache) – et qui sait digérer correctement des protéines animales.
J’ai écouté hier un podcast où l’intervenant expliquait que nous n’avions pas des canines très développées et des molaires puissantes et que donc nous étions adaptés à une alimentation à base de graines et autres noix.
Mon opinion actuelle est que je pense que la viande est un apport utile dans l’alimentation, et pas notamment la viande maigre, et qu’il faut aussi faire du bouillon, manger du foie, de la cervelle, le thymus etc. mais … j’ai un peu de mal avec ça, culturellement. Tout en était conscient que la viande industrielle n’a rien à voir avec le gibier que pouvaient consommer nos ancêtres.
je mange beaucoup d’oeufs et de laitages et la côte de boeuf au barbecue est devenue une rareté … et maintenant je la préfère crue et marinée dans du jus de citron.
Pour conclure je pense qu’il y a de toute façon beaucoup de variabilité dans la réaction de l’organisme humain à l’alimentation, qu’on peut effectivement discuter de l’intérêt de la viande à partir du moment où on a d’autres sources de protéines. Mais je reste dubitatif sur une alimentation uniquement végétale.
Nos points de vue sont très liés au fantasmes que nous avons sur la manière dont vivaient nos ancêtres (c’est un peu la pierre angulaire de ce blog).
Je serais curieux de connaitre des exemple de civilisations « traditionnelles » végétaliennes, et si votre position est motivée par une dimension philosophique (ou religieuse) ou de santé ?
Et de comprendre pourquoi vous estimez que la viande n’est pas bonne pour la santé.