5 heures du mat, j’ai de frissons …

Encore 24 heures peu banales. Pour une fois je vais commencer par la fin.

Pourquoi ce titre ? Vous allez trouver sur la fin la vraie référence aux frissons.

J’écris le post dans un A380 (en coach) ce qui n’est pas topissime quand on utilise  un macbook pro 15 pouces mais ce n’est pas le pire moment de la journée.

Primate un jour, primate toujours …

Le parcours vers l’aéroport à 5 heures (30) du mat a été semé d’embuches foireuses dont un accident à l’entrée de Roissy qui fait poireauter 30 minutes et fait émerger rapidement les comportements déviants de la foule automobile mais pressée. Allez hop, un sur la bande d’arrêt d’urgence, deux, trois, dix. Dans ces cas là on hésite entre « putain, si ils le font moi aussi », la peur de se faire prendre, l’envie de bloquer la file « qu’est-ce qu’il croit ce con, il est le seul à avoir un avion à prendre, il pense que moi je suis là pour aller au duty free et rentrer me coucher ? » et j’essaye juste de rester calme et de repenser que le moi n’est qu’une illusion en respirant profondément.

Arrivé à l’aéroport, tout fier d’avoir réussi à ne prendre qu’une petite valise cabine qui me fera gagner ½ heure à l’arrivée, je me fais toper parce que la valise plus le sac à dos font 14 kilos et on ne peut mettre que 12. Ce n’est pas grave que le sac à dos soit au sol et que je pèse sans doute nettement moins que le passager lambda, j’implore les employés de la société à laquelle ADP sous-traite ces services, ils n’en ont rien à carrer évidemment et me renvoient au comptoir d’embarquement, où ma jolie valise finira en soute.

Je respire encore un grand coup en essayant de laisser passer mes envies de meurtres et mes fantasmes d’une balance pour les bagages ET le passager qui enverrait les obèses en soute avec un masque à oxygène et un supplément de prix. Ce règlement est complètement con : l’argument du poids dans coffres est débile à partir du moment où il y a plusieurs bagages et d’autant plus qu’un est entre les sièges, et que j’aurais droit à 23 kilos en soute. Je repasse à un autre endroit à la sécurité où on ne me demande rien, va comprendre Charles. Je m’achète un paire de bas de contention de compétition que j’enfile dans le Starbucks local : ils m’ont dit « faites comme à la maison » alors je ne me fais pas prier.

Encore 45 minutes d’attente dans la file d’embarquement, mais là au moins j’ai une stratégie, je bouquine sur mon iPhone et je me laisse même passer devant en restant zen. Allez, y’a du progrès.

Je repense à cette phrase de je ne sais plus qui « Si vous pensez que les humains sont violents, dites vous que s’il fallait mettre 600 chimpanzés dans un A380 la moitié se serait entretués avant le décollage ». Notre 1,5% d’ADN différent n’est pas totalement inutile finalement !

Mais on en revient toujours aux même choses, sévèrement déterminées biologiquement : le traitement équitable (ou favorable) , la rage vis à vis des « free-riders », leur existence même. Quand à l’impatience, c’est une invention plus moderne. Il faut que tout aille vite, même quand on a le temps et rien à faire. Pourquoi est-il si précieux, mystère.

Après cette intro un peu grinçante, je vais revenir à des sentiments plus positifs.

Un marathon altruiste

J’avais promis d’accompagner Philippe, un ami qui rêvait de faire son premier Marathon à l’âge respectable de 58 ans. Le deal : lui servir de lièvre (enfin, de tortue 🙂 si on se réfère à La Fontaine) si il se décidait à courir le Marathon de Paris ; deal scellé il y a pratiquement un an, alors qu’il courait à peine 10 bornes, avec quelque scepticisme de part et d’autre.

Mais il a fait à peu près ce qu’il faut, en mettant plus l’accent sur la muscu et la plyométrie que sur les sorties longues et la régularité de l’entrainement en course. Deux semis bouclés récemment en 1 :54 et 2 :05 à une semaine d’intervalle (Paris et Rueil) m’ont incité à décider de partir sur une allure confortable de 6 :20 – 6 :30 au kilo, en deçà de sa performance théorique puisqu’il a une VMA autour de 15. Mais un premier marathon, c’est un premier marathon, et il vaut mieux le finir en bon état un peu lentement qu’exploser au 30ème et péter de trouille aux suivants.

Nous nous retrouvons Dimanche matin.

Toujours prêt à faire une grimace :-)

Toujours prêt à faire une grimace 🙂

Je lui ai acheté plein de bouffe, des gels divers et autres « coup de fouet » qui me laissent un peu dubitatifs, mais entre l’effet placebo et le marketing, et le fait que tout le monde fasse la même c’est dur de résister. Un bon placebo au km 38 ça peut valoir de l’or !

L'embarras du choix !

L’embarras du choix !

A la recherche d’un challenge autre que le chrono, j’envisage initialement de courir sans chaussettes. Mais un bobo à l’arrière du talon résultat d’une sortie longue très boueuse il y a 15 jours droit m’a imposé la totale, chaussettes, pansement anti ampoule et elasto pour que ça tienne sur 42 bornes (et ça tiendra effectivement, à ma grande surprise).

50 shades of mud :-)

50 shades of mud 🙂 on voit les  blessures sur les tendons …

Il reste l’alimentation. Samedi midi plâtrée raisonnable de pâtes. Le soir jus de fruits maison avec notre nouvelle centrifugeuse, histoire de ne me pas me bourrer les intestins de fibres et de me faire un genre de miam-o-fruits ultra digeste. Dimanche matin, deux expressos avec cuillerées de miel, point barre.

Rien pendant la course ; mes gels resteront bien sagement dans leur poche, et je boirai simplement quelques gorgées d’eau. Et croquerai deux pommes à l’arrivée.

Alors ça fait quoi de courir un marathon en 4 :34 ?

Finalement ce n’est pas déplaisant. On le prend comme une « ballade » sans aucune pression du chrono, et même si je n’ai pas eu envie de faire mode « reporter » et sortir mon iPhone toutes les deux minutes, parce que c’est carrément chiant, j’ai bien plus profité du paysage et de l’ambiance que quand je veux faire un temps.

Bin oui y a du monde !

Bin oui y a du monde !

Le truc vraiment super se jour dans la relation : c’est d’emmener quelqu’un. J’avais déjà aimé faire le meneur d’allure pour Randstat en 2012. En plus meneur d’allure avec un 620 et la fonction « virtual partner », c’est simple puisqu’on sait à tout moment l’avance ou le retard en valeur absolue par rapport au plan de marche.

Ready to roll !

Rea

Comme à tous les marathons, c’est « retenir les chevaux jusqu’au semi, et tirer la carriole à partir du 30ème. Donc au début je demande à Philippe de ralentir toutes les 3 minutes, il est plutôt sur une allure de 6 :10 et je sais que ça va se payer. Deux pauses pipi nous font perdre la minute qu’on avait gagnée (la joie des boissons d’attente, sans doute le sucre le plus cher du monde…).

Je reste concentré sur l’allure, et aussi ma posture ; j’ai décidé de prendre mes Inov-8 avec 6 mm de drop, ayant un mauvais souvenir de Chicago avec les douleurs aux pieds après le premier semi (155 gr et 3mm de drop, mes 155 jaunes adorées).

Après réflexion c’est vraiment de la connerie de croire que l’amorti avant fait une quelconque différence. Sur le groupe Facebook « barefoot runners » quelques coureurs en VFF dont c’était le premier marathon ont posté leurs témoignages ce matin de et tout s’est bien passé. Pas encore les couilles (enfin, les plantes de pied) pour essayer mais ça viendra peut être.

Passés les premiers 25 km Philippe sait qu’il rentre dans l’inconnu total ; il n’a jamais couru au delà de cette distance. C’est vrai que ça fait flipper L’inconnu et au delà …. Tadaaaaaa ! La quatrième dimension !

La quatrième dimension !

La quatrième dimension !

Même quand on l’a déjà fait moult fois, on sait bien qu’une douleur peut arriver et devenir insoutenable (La Rochelle, Chicago, j’ai donné). Alors quand c’est la première fois …

La fatigue commence à s’installer après le premier semi. Je la sens, et puis Philippe reste à mon niveau sans que j’ai besoin de lui demander de ralentir.

Je rencontre deux, trois personnes que je connais, croise Carmen qui est en mode supporter, je papote un peu, avec Philippe, avec d’autres personnes. Une mamie américaine de 64 ans sèche comme une trique qui boucle son 38ème marathon …

Passé le Trocadéro, les choses se corsent. On commence à prendre un peu de retard, je vois bien que Philippe commence à être dans le dur même si sa fierté masculine lui fait me dire systématiquement que tout va bien.

Je lui avoue que j’en ai plein les bottes, enfin, les hanches et les chevilles et il me lâche « ha ça fait du bien de voir que tu en chies aussi ». Un autre gars dont c’est le premier marathon aussi se joint à la conversation. Oui, c’est normal d’avoir mal et d’en avoir marre, mais en même temps les kilomètres se tirent. J’utilise mes astuces mathématiques débiles habituelles. 12 = 2 x 6, 10 = 4 + 4 + 2, 6 = 4 + 2 mais comme Philippe le fait remarquer fort justement, chaque kilomètre, on va le chercher avec les dents.

De fait, il y a de plus en plus d’éclopés, dont beaucoup marchent au milieu de la route, ce qui a le don de me rendre assez peu aimable et prompt à l’invective. Mais merde, on est tous fatigués, il y a des pavés, un peu de respect pour ceux qui continuent.

Malgré ce léger ralentissement (on va perdre 10 à 20 secondes au kilo, ce qui en valeur relative est assez peu), pas de gros coup de pompe ni de mur et je fais le yoyo pour tirer Philippe sur les derniers kilos, allant chercher la flotte aux ravitos pour éviter de perdre quelques poignées de secondes.

Je me sens parfaitement bien en l’absence totale d’alimentation, ce qui me ravit. Sur la course j’aurai peut être consommé 200 grammes de gras :-). Mais là encore c’est plus la sensation de liberté. De l’amour et de l’eau fraiche …

Réussir l’impossible : respect

Les dernières lignes droites de la fin sont interminables, putain de faux plat qui n’en finit pas, mais il ne reste que 2 ou 3 bornes et je sais qu’on va finir ; je lâche à Philippe « allez avoue que tu n’y croyais pas », il acquiesce, il n’en revient pas mais il va le faire… Belle victoire sur soi, l’envie viendra sans doute sans doute de s’y remettre avec un objectif plus ambitieux.

Et aussi pied de nez discret à tous nos congénères confits dans leur suffisance, prompts à vous déglinguer l’ego pour renforcer le leur, dont il faut avaler les couleuvres sans déglutir pour gagner sa croute. « Viens courir 42 bornes et ou verra si tu te la pète pareil. Tant que tu ne l’as pas fait, pas le droit de critiquer ».

Au passage on retrouve des vieilles valeurs  positives, oserais-je chrétiennes, moi qui suis un mécréant séculaire  🙂 :  le don de soi (toutes proportion gardées mais quand même), le plaisir d’accompagner l’autre dans une épreuve et de le voir réussir, en s’attribuant une toute petite partie de cette victoire, et une belle histoire d’amitié aussi.

Egoïstement j’y trouve mon compte aussi (charité bien ordonnée …). Courir sans objectif de performance est toujours une expérience intéressante et contribue à démystifier l’effort : après tout je pourrais faire des sorties longues de 40 bornes à faible allure plus souvent.

Faire 90 bornes comme Thierry Adeline la semaine dernière, pas sur. J’étais quand même rincé après les 42 bornes, je ne me serais pas vu faire la même chose dans l’autre sens. Même si physiologiquement il n’y a pas de raison réelle que ce ne soit pas possible tant que la FC reste bien basse, compte tenu des réserves de carburant. La fatigue n’est jamais une affaire de carburant à faible allure ;

La FC aura été une de mes surprises de cette course ; j’avais construit une petite théorie à la noix comme quoi entre deux personnes l’écart de pulsations à iso vitesse était constant quelque soit la vitesse, et j’ai pu voir là que c’était complètement faux. J’ai commencé la course avec 15 à 20 pulsations de moins de Philippe et terminé avec 10 de plus, un bon 160 pulsations quand même alors qu’ étais au alentours de 9 à l’heure : pourquoi autant de dérive cardiaque en étant à 60% de ma VMA ? La chaleur ? L’absence de glycogène je ne pense pas. Je manque peut-être d’endurance cardiaque, va savoir … Encore une piste à explorer.

et un marathon, un !

et un marathon, un !

Alors les frissons ?

Philippe était tenté par la cryothérapie et du coup nous avons réservé une séance l’après midi mème, chez Cryotep qui vient d’ouvrir un nouveau centre à Boulogne.

Depuis le temps que j’y pensais, j’avais vraiment envie de tester. Si ça pouvait me résoudre définitivement mes bobos tendineux et autres blessures ça serait vraiment cool et moins chiant que 10 séances d’ondes de choc chez le kiné.

Surprise en arrivant, c’est de la cryo « corps entier » : on va à 3 dans une chambre froide à -60 pendant une minute et ensuite à -120 pendant 3 minutes. Heu, -120, avec la tête ? Déjà j’avais peut de me retrouver avec les coucougnettes à la hauteur de larynx, mais est-ce que je vais pas avoir en plus les yeux qui sortent des orbites ?

Panneau de contrôle

La console

Eh bien, en fait, non. C’est du froid hypra sec, donc avec une conduction thermique faible (en gros 10% d’humidité, à comparer avec les 100% de l’eau dans un bassine :-)). Il faut mettre des chaussettes, des gants et un bonnet mais c’est tout.

Antoine, le patron de la structure explique que le froid sec na pas du tout mes mêmes effets que le froid humide, une histoire de pores ouverts et de noradréline sans adrénaline parce que la FC n’augmente pas. J’écoute un peu distraitement en regardant le groupe d’avant s’engouffrer dans le frigo géant avec sa porte vitrée. Quand la porte s’ouvre l’azote liquide se répand au sol, on a l’impression d’être à un concert de Pink Floyd 🙂

Les trois courageux nous disent « même pas froid » en sortant, nous nous engouffrons donc à notre tour.

Prêt à partir au congel !

Prêt à partir au congel !

Le -60 on a à peine le temps de s’en rendre compte et c’est effectivement même pas désagréable. Nettement moins que la sensation de froid d’une baignoire à 10 degrés ou de sortir torse nu quand il neige.

Par contre à -120 on change de braquet. J’ai les mollets et les tendons d’Achille qui deviennent immédiatement « pris » par le froid, douloureux comme une plongés dans de l’eau glacée. En plus j’ai exposé les tendons volontairement.

Le reste ça va. C’est surréaliste, on y voit encore moins que dans un hammam. L’expiration génère un gros nuage de CO2. On se demande les uns les autres  si et où on a plus froid; et alors que j’ai l’impression que 90 secondes se sont à peines écoulée, en fait, c’est fini. Vasoconstriction du temps en mode réfrigéré ?

le silence des frigos :-)

le silence des frigos 🙂

Quand nous sortons l’effet est un peu étrange. C’est qu’on n’a pas senti le froid tant que ça, personne ne grelotte vraiment, à peine une petite chair de poule. J’ai par contre la peau des chevilles qui a morflé à l’endroit où j’avais mis l’élastoplast, ça fait sur le coup une espèce de « bulle » qui va se résorber ensuite, mais je sens encore la brulure 24 heures plus tard.

Pendant que je sirote un thé chaud pour me remettre de mes émotions voilà-t-y pas que Nico, fidèle lecteur débarque, fraichement revenu du Marathon de Cheverny où il a explosé son PR à 3 :10. Chapeau espèce de salopard 🙂

Du coup re-papotage sur les allures de course, les courses à venir, en slip et peignoir et crocs, on a déjà fait plus sexy quand même mais on n’est pas à ça près.

Nous finissons par se rhabiller et reprendre le cours de nos activités normales. Antoine m’avait prévenu que je serais fatigué mais en fait je pète le feu ; diner en famille avec deux bonnes bouteilles, difficile de me coucher à 11 heures et réveil spontané à 4 heures 50.

Lee jambes sont moyennement douloureuses, les tendons sont un peu raides mais pas plus qu’après une séance d’entrainement dure. Je sens aussi les quadriceps, mais sans plus. J’essayerai de faire un petit footing demain à la fraiche, histoire de sentir l’odeur des eucalyptus, que j’adore, et qui me rappelle les footings que je faisais là bas il y a une quinzaine d’années avec ma future épouse. Nostalgie, nostalgie …

En tous cas je vais recommencer la cryothérapie pour en avoir le cœur net à propos des douleurs tendineuses. Comme le jeûne, c’est une approche intellectuellement élégante : un gros coup de froid et hop, l’organisme se demande ce qui lui arrive et met en œuvre le plan orsec et vigiepirate pour assurer la survie dans cet environnement super hostile.

Et j’ai le marathon de Londres dans 15 jours. Gloups. Mais si vous cherchez un meneur d’allure, faites moi signe 🙂

 

 

 

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6 commentaires pour 5 heures du mat, j’ai de frissons …

  1. Thomas dit :

    Bonjour Philippe,
    Ce qu’il y a de bien avec l’altruisme, c’est qu’on en tire aussi des bienfaits alors même que ce n’est pas le but visé au départ. j’adore 🙂
    Sinon, si je suis aussi interpellé par la dérive cardiaque constatée. Si tu arrives à obtenir le fin mot de l’histoire, n’hésite pas à poster.
    Bonne récupération d’ici Londres, et surtout bonne course !
    Thomas

  2. Mathieu dit :

    Salut,
    Pour la dérive cardiaque, l’absence de glycogène est certainement la cause. C’est beaucoup plus coûteux pour le corps de produire de l’énergie à partir du gras et surtout des muscles (faut pas croire que t’as consommé surtout du gras…). Cela génère du stress sur ton organisme et la pompe doit fonctionner plus rapidement…
    Pour tes problèmes tendineux, n’as-tu pas un peu pensé à ton alimentation justement? Comme quelqu’un le faisait remarquer dans ton dernier article, le jeûne oui c’est bien et ça a de très bonnes vertus, mais pour un sportif d’endurance et en période de charge, ce n’est pas du tout adapté… Et quand je vois le peu que tu as mangé avant et après ton marathon par exemple, je ne suis pas étonné qu’à la longue ton corps te rappelle à l’ordre…
    Si il y a bien un repas qui est primordial, c’est celui qui suit l’effort. Et pour optimiser encore plus la récupération, l’alimentation pendant l’effort n’est également pas à négliger (et pas forcément besoin de gels et autres produits marquetés…)
    A+ et bonne continuation, et surtout bien du plaisir à Londres.
    Mathieu

  3. paleophil dit :

    Bonjour Mathieu
    Merci pour tes commentaires qui me laissent perplexe :
    – pourquoi la production d’énergie à partir de lipides est-elle plus « couteuse » ? j’ai lu qu’elle était plus lente (IE le temps nécessaire pour générer de l’ATP était plus élevé qu’à partir de glycogène) mais plutôt plus efficace en terme de rendement (plus de molécules d’ATP générés pour iso kg de substrat énergétique). Y a t’il un biochimiste dans la salle ?
    – Consommation de gras et de protéines : les bouquins sur le jeune semblent indiquer que la consommation « cannibale » de protéines est minime, de l’ordre de 5% de la génération d’énergie pour 95% de gras.
    Je suis preneur de sources scientifiques sur ces points parce qu’il est facile d’être dans la croyance (moi y compris). Dans mon modèle de données personnel, la FC quand on est bien en deçà de la VMA ne devrait pas être différente par rapport aux stocks de glycogène et de toute façon je cours toujours à jeun. Donc la vraie question c’est : quelle est la cause de la dérive cardiaque ?
    V Billat dit qu’on dérive de 10 puls à l’heure mais ne module pas son avis par rapport à l’intensité de l’effort…
    A suivre …

    • Mathieu dit :

      Salut,
      La production d’énergie à partir de lipides est plus lente, car elle justement elle nécessite plus d’énergie pour en produire.
      Il y a plusieurs explications à la dérive cardiaque, déshydratation et stocks de glycogènes très bas en font partie.
      http://www.diet-sport-coach.com/pages/content/info-entrainement/la-derive-cardiaque.html
      C’est aussi ce que je remarque sur mes entraînements.

      • paleophil dit :

        Effectivement l’exemple du marathonien qui reste à iso fréquence et iso vitesse pendant toute la course est impressionnant et bien loin de mes courbes à moi !!! bon, je vais me résoudre à l’alimenter un peu pendant les courses; comme je refais un marathon dans 10 jours … je vais pouvoir essayer rapidement 🙂 merci pour les infos

  4. Mathieu dit :

    C’est vrai que c’est impressionnant!
    Mes courbes sont aussi très différentes à l’entrainement, où je fais moins attention à m’alimenter pendant notamment. Par contre sur mon dernier marathon je suis stable en FC avec vitesse également stable jusqu’au 33ème (après j’ai accéléré :)).
    Et pendant le marathon justement, je m’alimente de la manière la plus optimale possible (les jours précédents et pendant la course)…

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