32 bornes l’aller retour au bureau : ça fait longtemps que je n’avais pas fait autant de vélo !
Impressions en vrac …
Se préparer pour aller bosser et faire du sport en même temps : partir en cuissard en emmenant les fringues pour le travail dans le sac à dos. L’habit fait le moine !
Passer à vélo dans les petits chemins où je cours habituellement : attention, les racines, ça ne fait pas la même chose sur une roue et sur un pied … dans les deux cas, ça peut être dangereux !
Prendre le vélo à la main pour monter un escalier pour enjamber une voie ferrée pleine de gens qui, comme moi, vont travailler, mais dans une boite en fer.
En chier pour monter une côte même avec 20 vitesses : je suis à 160 puls, vraiment ???
Savourer la traversée du bois de Saint-Cucufa (quel est le saint qui peut avoir un nom pareil, vraiment ? Un irlandais ou un africain martyr à Barcelone en 303, d’après Wikipedia) avec la brume du matin, le vent, la fraicheur (j’ai mis une veste mais j’ai trop chaud !), croiser des écureuils et des joggers, et sentir la vitesse, toute relative (40 km/h) avec le petit pignon avec la démultiplication maximum … en tout cas bien plus que quand je cours !
Passage de la forêt à la civilisation, d’abord légère, maisons résidentielles puis de plus en plus dense. Puanteur et fracas des voitures qui me doublent. Berk. Vraiment. Je fais ça, moi aussi ?
Quelques pavés (Paris Roubaix, anyone ?) puis retour à la nature une fois traversée la N13, le long des berges de la Seine. Encore des joggers, plus d’écureuils. Et pour finir : Gare de RER de Rueil qui vomit ses hordes de congénères humains, rivés à leur iPhone avec le casque sur les oreilles (qu’écoutent t’ils ? de la musique, la radio, ou un audiobook ?).
Cycliste, je suis un hybride entre la voiture et le piéton, tantôt sur la route, tantôt sur les trottoirs. Ayant un rapport un peu pathologique au code de la route, je me régale à mélanger les genres, passer au feu rouge comme un piéton, prendre un sens interdit sur un trottoir, sans me soucier de perdre des points. Pour l’excès de vitesse, il faudra prendre un peu de cuisses 🙂
Arrivée. Le vélo passe mal dans les portes d’accès à l’immeuble, mais j’ai décidé de le mettre dans mon bureau. Sourire de l’hôtesse d’accueil … Est-il narquois ?
Deux étages d’escaliers avec le vélo à la main, 12Kg c’est à peine une Kettlebell 🙂
Une douche et hop, la journée commence. Pas dans le même mode que d’habitude. Et un intérêt et un questionnement certain de mes collègues …
Qu’est-ce que j’ai raté ?
France-Inter et les nouvelles du matin (Djian et Eicher …), est-ce vraiment une perte ?
Battre mon record de vitesse dans le tunnel Versailles / Rueil en freinant à l’approche des radars le plus tard possible ? No comment.
Le coup de fil qu’il faut recomposer 4 fois parce que le réseau pête sans arrêt ?
La lecture des mails au feu rouge ?
Le « Rah ce connard qui essaye de me sucrer ma place dans la file » ou, variante « Rah cette connasse qui ne passe pas à l’orange et me fait avoir le feu rouge » (oui, mon intolérance automobile n’est pas sexiste, il y a pour tout le monde :-)) ?
20 minutes de mon temps (entre 30 et 50 de temps pour aller au bureau) ?
Qu’est-ce que j’ai gagné ?
Un péage à 10 euros, un ou deux litres d’essence, un peu d’amortissement de la voiture : 15 euros facile !
Dépensé 500 calories (1.200 pour l’aller retour), fait une bonne séance d’endurance (FC moy = 136 puls), le plein d’endorphines et de connexion avec la nature, quelques belles images de soleil du matin, exercé mon cerveau sur des trucs auquel il n’est pas encore habitué (éviter les racines, avoir la trouille de me casser la gueule), fait fonctionner le reste le reste (bizarrement pas de douleurs tendineuses habituelles ce matin au réveil) …
Au retour : transpirer dans la côte qui était si facile à descendre le matin, passer dans la forêt nuit noire (merci la frontale), rouler à 30 à l’heure en ne voyant quasiment rien, retrouver un brin d’angoisse paléolithique (le noir, ça fait vraiment peur, sans déconner), puis me perdre dans Garches / Vaucresson, moi qui pensais avoir un sens de l’orientation surnaturel et arriver chez moi en nage mais avec la banane.
Et affamé 🙂
A refaire 🙂
vélotafer est un vrai plaisir pour moi… c’était un vrai critère lorsque je cherchais où j’allais habiter… enjoy dude !
c’est vrai que c’est agreable, beaucoup moins quand il pleut ^^
il n’y a pas de mauvaise météo, que des mauvais vêtements… 😉
faut que j’essaye torse nu quand même 🙂
Tu m’as donné envie d’écrire un petit truc http://www.nfkb0.com/2014/11/04/velotaf/