Un petit week-end prolongé histoire de prendre le large et de se retrouver en couple, ce qui n’empêche pas quelques sorties matinales, histoire de reconnaitre le terrain avant de repartir, guide en main et rodomontades viriles « je suis passé là ce matin ».
Quelques découvertes à partager avec mes amis dévoreurs de bitume au cas où ça les tenterait : courir à Budapest c’est super, il y a les berges du Danube qu’on peut faire des deux côtés et surtout un petit joyau, l’ile Margitsziget.J’y suis allé dans mon mode habituel : je pars de l’hôtel sans rien (enfin, en mettant un t-shirt quand même, je suis à l’étranger et dans un pays qui était une dictature il y a encore peu de temps), prenant en ligne de mire cette ile recouverte de verdure en me disant qu’il y doit bien y avoir moyen de courir là bas. après 25 minutes j’atteints mon objectif et là, oh surprise, il y a une piste en tartan de 80 cm de large qui fait le tour de l’ile.
Du tartan ! au milieu des arbres, en regardant passer les bateaux, c’est un peu comme si on avait ça dans le bois de Boulogne ou sur les quais (bon OK on a la piste cyclable, c’est pas pareil au niveau amorti).
D’ailleurs à Budapest il y a des pistes cyclables aussi, et des vélos de partout qui vous doublent sans vergogne en faisant marcher leur sonnette; l’iPod est formellement déconseillé !
Le tartan est un peu défoncé par endroits, longe des terrains de tennis abandonnés, ambiance statue de Staline déboulonnée, il y a des pubs écrites dessus, et puis on arrive au bout de l’ile, on repart dans l’autre sens et sur le retour on croise un complexe de piscines complètement dingue et gigantesque. Furieuse envie de me baigner mais le retour risque d’être difficile et puis j’ai pas un rond !
C’est totalement surréaliste et plaisant. L’ile est géniale, retour sur les quais en évitant les vélos et en admirant les monuments, et après le retour à l’hôtel, l’autre bonus pour le coureur : les bains !
Budapest est bâti sur une faille géologique qui a crée des sources chaudes à 75 degrés, utilisés depuis les romains et les turcs, censées être parées de vertus diverses et variées.
Nous en avons testé plusieurs. Les plus grands et célèbres, les bains Schénezy (à vos souhaits) comportent une piscine olympique, des bassins à 36, 40 et … 18 degrés, et myriade de saunas et autres hammams.
L’hotel où nous étions, le Danubius Gellert, est adossé à des bains également qui sont un peu moins massifs mais qui ont aussi plein de piscines et un sauna qui monte allègrement à 90 degrés. Ouch.
Après une bonne course, lézarder, faire quelques longueurs tranquillement, puis faire chaud, froid, chaud, froid et goûter les perceptions et nerfs cutanés qui ne savent plus où ils habitent … un grand bonheur.
En sortant ça permet de voir ses pieds tels qu’ils sont, des pieds de coureur pas très bien entretenus, qui mériteraient bien une pédicure !!!
J’ai juste regretté qu’il n’y aie pas de bassin vraiment glacé, l’eau la plus froide étant à 18 degrés : je me serai bien teste à 5 degrés en sortant du sauna. Prochain trip : la Finlande 🙂
Bon, les hongrois ont eu une vie difficile, entre les Habsbourg, Hitler, et Staline … et ils ont une alimentation continentale, assez peu low-carb friendly. Difficile de trouver un plat sans pommes de terre, ou riz. Mais les vins sont excellents, et les salades, sous influence grecque (avec une feta qui fait se rendre compte que celle de Carrefour doit être faite avec du caoutchouc recyclé), délicieuses.
En tout cas l’alimentation hi-carb se voit sur leurs corps : les bains, c’est pas vraiment la plage de Malibu. On voit donc des quinquas (et bien au delà) déambuler avec des bedaines impressionnantes … à l’image des statues qu’on peut croiser dans la ville !
Certains semblent d’autant plus être des mutants entre un humain et une baleine bleue ou un rhino qu’ils font quelques brasses paresseuses de ci de là, appréciant visiblement la poussée d’Archimède.
Et puis la cerise sur le gâteau, pour les musiciens : le piano de Beethoven, construit en 1817, offert à Liszt en 46, dans une salle de musée climatisée.
Voir cet instrument qui a pratiquement 200 ans et qui est encore en état de marche, fait de bois et de marqueterie, quand on change de téléphone tous les 6 mois, est presque aussi rafraichissant que de plonger dans un bassin à 18 degrés 🙂
Bon en parlant de gateaux … il y a aussi ce qu’il faut !
Pour ceux qui auront eu la patience de lire jusqu’au bout, une photo bonus, avec les mêmes couleurs que les livres à la gloire des démocraties populaires 🙂
Ca donne envie d’aller y faire un petit marathon, non ?
La piste autour de l’île a l’air franchement sympa.
Dommage que Budapest soit un peu loin de chez moi.
C’est effectivement sympa. Deux heures d’avion de Paris, et des prix qui sont entre 50 et 75% moins chers qu’en France. Et l’entrée des bains / spas est aux alentours de 10 – 15 euros.
Pour une prochaine course ? Ils font un marathon et un semi …