Un 10K 4 semaines après un Marathon ? Pourquoi pas ? Suggestion de Jean, histoire de reprendre un peu de vitesse et de se mettre dans le rouge sans que ça dure trop longtemps.
Après 3 semaines consacrées à des footings lents, trèèès lents, cette semaine je recommence à vraiment courir: une séance de fractionné de 400, une de 200, et hier une séance particulièrement brutale (1200 mètres à donf, avec un premier 400 à 3 :14 au kilo – et une moyenne à 17,6) et ce matin, le 10K.
Comme pour le semi de Paris, j’ai mangé un truc la veille qui passe moyen. Une grosse pizza, simplement. Peut-être est-ce parce que je suis un train de lire un livre qui explique que le blé actuel est une monstruosité génétique et génère des tas de complications genre maladies auto-immunes (j’en parlerai à une autre occasion).
En tous cas, mauvaise nuit, et passage aux toilettes trois fois avant la course. Du coup le petit déjeuner consiste uniquement en deux cafés, vu la distance la boisson d’attente n‘est pas nécessaire. Je n’ai pas pris mon dossard la veille et me lève aux aurores (7 heures, un dimanche, pour une course à 15 minutes de chez moi qui commence à 10 heures !!!) pour être sur de l’avoir à temps. Des fois on se demande pourquoi on fait des trucs pareils … En plus arrivé là bas à 8 heures et quelques, il n’y a pas un chat, je peux me garer à 3 minutes du départ, et profiter des toilettes sans faire la queue. A part ça, il fait 3 degrés, je n’ai pas pris de gants, ni de flotte, et je tue le temps dans la voiture quand Yves me rejoint et nous passons un peu de temps à papoter avant qu’il ne parte se préparer.
Comme d’hab je regarde les gens, on retrouve un peu toujours les mêmes, de l’athlète super affuté avec le débardeur du club au papy ventripotent qui vient se challenger. Un 10K c’est ouvert, pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude de courir c’est une bonne distance, ça peut se faire sans entrainement. Quand on est plus affuté c’est une autre histoire : il faut aller vite, et être plus près du seuil anaérobie. Nettement plus court qu’un marathon, mais plus brutal.
Sans avoir vraiment fait de calculs savants je pense que je peux tourner autour de 40 mn : 15 km/h, un chiffre rond. 4 minutes au kilo.
Je rejoins le sas 10 minutes avant le départ. C’est cool sur les courses avec peu de participants (en l’occurrence 3000) : pas de panique dans les sas, pas 20 vagues avant le départ, moins de tralala … juste courir.
Evidemment j’ai froid – il fait moins de 5 degrés, et une petite pluie fine tombe sur nous. Il y a un meneur d’allure à 40 minutes. Hum … je peux toujours tenter de le suivre et on verra bien ce qui se passe. Je fais quelques échauffements dynamiques avec peu d’entrain. Pas comme les séances du samedi avec les accélérations et tout le bazar. Ma FC monte péniblement à 70 et de toute façon c’est le …
Top départ. 4 mn au kilo. Je ne suis pas tellement concentré sur la posture, l’allure est rapide. Le meneur d’allure en plus, va plus vite : on va boucler les 3 premiers kilos à 3 :52 au kilo ! . Je me dis que je vais exploser rapidement, mais ça descend, et ma FC monte assez lentement n’est qu’à 165. Entre la descente, le meneur d’allure trop rapide, et mon manque d’expérience de ce type de course, je ne sais pas trop si je peux accélérer ou pas … et c’est sans doute ça qui me coutera les quelques dizaines de secondes qui me manqueront à l’arrivée.
4ème en 3 :57, 5ème en 4 :10 … il y a une côte. Bizarrement le parcours donne l’impression de descendre plus que de monter … pourtant nous ne sommes pas dans un tableau d’Escher …
J’ai fait la moitié ! Mon intestin a compris qu’il valait mieux me laisser tranquille, et ça va plutôt bien sur ce front. Mes nouvelles chaussures, des Mizuno Ronin dont je vais faire un compte rendu bientôt, sont agréables avec un bon grip et plein de place pour les orteils.
Je suis maintenant à une FC de 173 … Zone où psychologiquement j’ai du mal à me pousser. Psychologiquement ou biologiquement ? Passer de 173 à 176 me ferait aller combien plus vite ? Peut être 0,2, 0,3 km heure … Mais je ne sais pas encore faire.
J’essaye juste de rester à 4 au kilo, et je découpe les kilomètres comme d’habitude : plus que 4, ca fait 1 et un 3000. Des 3000 j’en ai fait plein à l’entrainement donc ça va aller ! 3000 c’est 2000 plus 1000 et le dernier 1000 ne compte pas parce que c’est la fin 🙂 Etrange arithmétique.
Le 6ème passe en 4 :01 mais après je mollis un peu et les trois kilomètres suivants sont autour de 4 :08 … le meneur d’allure s’éloigne, même si il reste toujours à portée de vue. J’essaye juste de penser à mes bras et à être bien régulier. Je suis maintenant à une FC de 176 et sur le dernier kilo je repense à la séance d’hier et pousse un peu plus – je sais que je peux tenir 4 ou 500 mètres à ma fréquence max – et c’est sans doute une chose à laquelle je devrais m’entrainer plus.
Je fais le dernier kilomètre en 4 :01 et termine la course en 4 :31. Dommage pour la poignée de secondes qui manque pour passer sous les 40 : 3 secondes au kilomètre en moyenne, c’est rien !
Je termine 20ème dans ma tranche d’âge … C’est la première fois que j’ai un tel classement (en valeur absolue !) . Et 223 au général sur 3.000, toujours en gros dans les 7%, donc ma performance est consistante avec ce que je vaux sur semi et sur marathon.
Allez, c’est pas si mal :-). Et il y a un rayon de soleil pour nous accueillir à l’arrivée.
Il faut une petite séance d’endurance demain pour décrasser tout ça ! Excellente idée avant d’aller bosser, il fait toujours froid mais je vais profiter du rayon de soleil.
Te lire et te voir progresser est pour moi une bouée de sauvetage..Surtout quand je vois la mienne s’agrandir pour couvrir mes abdos qui n’on pas vu la lumiere depuis longtemps.. Ce qui m’interesserait aussi de savoir est ta progression à travers les années . 10,semi, marathon. Et ainsi serrer les dents le soir en me disant que rien n’est vain. ! à dimanche matin !! fred
Bonjour Fred. J’explique mon « parcours de coureur » dans le premier post de mon blog. Pour résumer j’ai couru intensément entre 1995 et 2000 (meilleurs temps à l’époque : 1:26 sur semi et 3:09 sur marathon), j’ai arrêté la compétition pendant une dizaine d’années et je m’y suis remis en 2010. Le premier marathon que j’ai refait j’ai mis près de 5 heures … puis 3:48 à NY en 2011, et récemment 3:21 au Marathon de Paris, et 1:29:30 au Semi de Boulogne en Novembre 2012. Le 10K c’est le premier que je fais mais surement pas le dernier. Et la morale que j’en tire, c’est qu’il faut être patient, et ne serrer les dents que pendant les courses, par à l’entrainement … sous peine de se bousiller. Surtout à 50 ans passés. Mais la bonne nouvelle c’est que la progression est toujours possible, par contre avec l’âge la nutrition prend plus d’importance et se gaver de pâtes n’est pas la solution … Au fait, pourquoi à Dimanche ?
Salut philippe, parce que de temps en temps ils nous arrivent de courir ensemble le dimanche matin avec Thierry ! (pote de lapin..)
Déjà être pote de lapin, c’est un bon début. Pote de lièvre, c’est encore mieux 🙂
Bravo pour ta perf !!
Tu sais que j’ai failli courir cette course, j’étais inscrit… et toi tu ne m’as rien dit ! En fait je ne m’étais pas complètement remis du marathon ; fatigue physique la veille surtout avec bouton de fièvre réapparu comme par hasard trois jours après l’épreuve. Qui a dit que les longues épreuves d’endurances faisaient baisser les défenses immunitaires? Il a raison !
Ce matin j’ai essayé de courir 4 min au kilo….ouais je tiens 3 bornes.
Super temps! Surtout sans préparation particulière au 10K j’ai l’impression