Les frugivores

Toujours prêt à se lancer dans de nouvelles aventures diététiques et voulant éviter le sectarisme un peu benêt qui est souvent la marque de fabrique de nombreux blogs et sites discutant de diététique et de régime, notamment paléo, Paléophil se trouve très intrigué par l’interview de Durianrider par Ben Greenfield.

Rappelons-le Durianrider clame se nourrir exclusivement de fruits, dans des quantités assez colossales (son site s’appelle “30 bananes par jour”), pratique un sport d’endurance assidument et se paye la tête des principaux « low-carbers » et autres gourous du paléo sur son site Youtube, très corrosif et assez marrant.

Renaud, à qui je m’ouvre de ma perplexité, me renvoie aussi sec la «bible des  frugivores», écrite par Douglas Graham.  Je me jette dessus (c’est numérique, hein, y’a même pas de cellulose dedans) et ô stupeur : sa recommandation pour a « long healthy vibrant life » (oui, il disent tous la même chose, on veut pouvoir vibrer longtemps, tel le mi grave de ma guitare) …. Tadaaaa …. C’est de manger :

80% de glucides / 10% de protéines / 10% de gras

Les protéines et le gras étant contenus dans des légumes comme les noix ou les avocats.

Evidemment je manque m’étouffer avec le morceau de jambon cru (avec le gras) que je suis en train de mastiquer consciencieusement.

Bon, ce ne peut être que l’œuvre d’un maniaque ou d’un extra-terrestre, le Ron Hubbard de l’alimentation, me dis-je.

Mais je regarde un peu son livre (the 80/10/10 diet)  et c’est pas mal fait. Une peur maladive du gras, et évidemment il faut manger une quantité colossale pour avoir le volume de calories nécessaires.

Exemple de menu quotidien :

« To consume 2,000 calories from raw foods, you would need to eat something like a large honeydew melon for breakfast calories), a 12- banana smoothie for lunch (1,260 calories), 4 peaches before dinner
and a large salad for dinner This would provide 2,026 calories, with a 90/6/4 ratio (90% carbohydrates, 6% protein, and 4% fat). If you didn’t have any physical activity that day, you might eliminate two bananas and one of the peaches ».

Hum … 12 bananes pour déjeuner ? Et on fait caca combien de fois par jour ?

Là où ça devient intéressant (vive internet), c’est que quand on creuse un peu, on trouve que :

 T C Fry, l’inspirateur du régime, comme tout un tas de gourous de la nutrition, est mort plutôt à un âge moyen …  Y compris Michel Montignac … d’un cancer de la prostate, à 66 ans. « Comment maigrir en faisant des repas d’affaire » a été ma bible dans les années 80, quand je faisais plein de repas d’affaires justement – et c’est lui qui m’a sensibilisé à l’index glycémique et au pic d’insuline.

Et qu’il y a plusieurs sites qui critiquent 30bananas a dayt :  http://30bananasadaysucks.com et http://www.30bananasadaycult.com qui justement critiquent cette approche (comme il y a des sites qui critiquent le low carb, comme http://carbsanity.blogspot.fr) .

Au delà des polémiques qu’on trouve finalement dans tout sujet nutritionnel … il y a quelques témoignages assez édifiants de « stages de jeûne » avec le Docteur Graham qui font un peu froid dans le dos : http://30bananasadaysucks.com/2012/03/what-they-dont-tell-you-about-water-fasting-and-why-its-important-to-know/  et on se rend compte que le Docteur n’en est pas un … C’est un chiropractor dont même la licence semble suspecte : https://ww2.doh.state.fl.us/irm00PRAES/PRASINDI.asp?LicId=4405&ProfNBR=501

Et quelques personnes sont mortes dans ses stages :

http://www.30bananasadaycult.com/death-at-doug-grahams-fasting-retreat-jane-mutti-md/

Mais vous pouvez toujours y aller si vous voulez, il y  en a un bientôt : http://foodnsport.com/store/index.php?route=product/product&path=69&product_id=104

Pour être quand même objectif j’ai aussi trouvé ça : http://foodnsport.com/blog/articles/801010-allstar-grant-campbell.php ce qui est tout de même impressionnant … et une mamie qui fait des triathons à 70 ans ! http://ruthheidrich.com

Bref en synthèse …

Pour l’aspect consensuel je vais dire qu’il y a un point commun entre toutes ces approches diététiques : c’est l’absence de nourriture industrielle, et une forte limitation des céréales (no pain, no grain pour plagier une phrase célèbre). Le paléo et le low carb est aussi une « plant base diet » qui met l’accent sur le cru et le non-processé.  C’est peut être ça qui compte le plus finalement ?

Mon exploration des arrières cuisines de Graham et de 30bananasaday me laisse une odeur un peu nauséabonde (contrairement à l’odeur supposée du caca des frugivores) et je me vois mal ingurgiter des tonnes de bananes à longueur d’année.

Evidemment le profit personnel n’est jamais loin derrière (cf les critiques sur la nourriture dans ses stages). Mais Mark Sisson vend des vitamines, Art de Vany du Glutathion,  et les quelques newsletter auxquelles je me suis abonné ont des schémas marketing super bien rodés, qui m’on amené à acheter une pile de bouquins que je ne lirai jamais. J’arrive à résister aux suppléments grâce à ma femme 😉

Et l’approche végétarienne fait l’impasse sur notre évolution et le fait qui semble reconnu scientifiquement que nous avons évolué comme mangeurs de viande, comme nos cousins les chimpanzés d’ailleurs,  alors que l’ancêtre commun à – 6 millions d’années était lui frugivore, effectivement.

Et si on veut regarder ce qui se passe dans les « blue zones » (qui est devenu un concept marketing d’ailleurs), on retrouve l’idée d’une alimentation à base de plantes,  mais aussi beaucoup de choses sur le mode de vie : engagement social, sommeil, absence de stress chronique, activité physique constante et modérée, et c’est effectivement au moins aussi important pour la santé que ce qu’on mange (et je soupçonne qu’en plus ils ne mangent pas des masses, donc sont globalement hypo-caloriques).

Blue Zones

Blue Zones

Mon grand-père catalan pouvait déjeuner d’un bout de fromage, de quelques tranches de saucisson et d’une gorgée de vin (il allait à son jardin tous les jours et est mort à 92 ans).

Bref, il y a encore matière à réfléchir. Et il vaut peut-être mieux regarder ce qui se passe chez les scientifiques que chez médecins d’origine étrange ?

Mais la pizza d’hier est bien passée et j’ai explosé mes temps au 400 ce matin …  je viens de me bafrer de mandarines (je peux pas résister) et demain je retourne taillader mon jambon cru !

Cet article a été publié dans Alimentation. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

13 commentaires pour Les frugivores

  1. Renaud dit :

    Alors, forcément, j’apporte mon petit grain de sel… un ingrédient peu prisé des frugivores.

    Tout d’abord, Doug Graham prône ce qu’ils appellent le 811RV : « 80/10/10 Raw Vegan », donc les proportions de GPL que tu décris, exclusivement en végétal, mais en plus tout en cru ! C’est une approche légèrement… extrême !

    Cela nécessite de manger énormément de fruits, principalement, mais aussi de verdure et autres légumes. Certains extrémistes parmi les 811RV vont même jusqu’à éviter verdure et légume car, contrairement au fruit, les consommer fait du mal à la plante. Ou la tue. Gasp ! Voilà qui devrait faire réfléchir tous les cruels végétaliens du monde 😉

    Vient ensuite le ratio 80/10/10 qui te choque tant. Je comprends que ça fasse tousser un paléolocarbien endurci, mais tu aurais tort de t’étouffer avec ton jambon. D’une part parce que ça confirmerait dans leur absolutisme ceux qui pensent que la viande est dangereuse, et ensuite parce que plein de monde vit et prospère sur ce ratio ! Je ne vais pas te faire une liste, mais je veux simplement te rappeler qu’entre autres les Tarahumaras se nourrissent 80/10/10 (quoique ni cru, ni frugivore, ni végétalien), s’en portent fort bien. Et leurs performances athlétiques ne semblent pas trop souffrir de ce régime hérétique.

    Tu nous dis que « l’approche végétarienne fait l’impasse sur notre évolution et le fait qui semble reconnu scientifiquement que nous avons évolué comme mangeurs de viande, comme nos cousins les chimpanzés d’ailleurs ». C’est là où mon bon sens s’éloigne du tien. C’est là que je ne suis plus paléo, ni low carb. Parce que ça devient de l’irrationnel pseudo-scientifisme… autrement dit, de vagues faits scientifiques (parfois contestables, en plus) tournés en justification de **croyances** qui ne le sont pas du tout. Des raccourcis et des erreurs logiques au service de la foi, en somme.

    1 / on aurait évolué comme mangeur de viande : il y a encore gros débat pour savoir si c’est la viande, les tubercules, ou notre pur génie naissant qui nous a permis d’avoir accès à assez de calories pour « financer » le développement de notre cerveau. Mais le fin mot de l’histoire c’est ça : ca-lo-ries. Pas protéines, pas lipides, mais calories.

    2 / il est établi qu’on a mangé pas mal de viande. La proportion reste à préciser, et devait énormément varier selon les lieux et les époques, mais globalement le fait est là : on est capable d’en manger.

    3 / le fait d’avoir une palette alimentaire plus variée, y compris grâce à la viande, nous a certainement permis de survivre, mais ça ne dit absolument pas qu’il est optimal de manger de « grosses » quantités de viande. Ni même d’en manger tout court, en fait. C’est le point logique crucial où on diverge : qu’on soit adapté au sens de « devenu capable » est foncièrement différent d’adapté au sens de « fait pour ». Et s’il est assez clair qu’ »on a évolué en mangeant de la viande », c’est radicalement autre chose qu’ »on a évolué pour manger de la viande » : l’aptitude au carnivorisme qui sauve l’espèce ne signifie pas que l’espèce soit par nature carnivore, et encore moins carno-dépendante. C’est un moyen, pas une finalité.

    4 / à l’appui de cela je te remercie de citer les chimpanzés, qui effectivement consomment de la viande, mais ne sont pas foncièrement carnivores. C’est une capacité qu’ils ont, mais leur régime est TRÈS majoritairement végétarien, et ils s’en portent fort bien.

    Ma position, au vu des éléments scientifiques de tous bords (paléo, ethno, anatomo, physio, etc..) est que :
    1 / on est parfaitement adaptés à (au sens de « capable de ») manger de la viande.
    2 / on est pas du tout adaptés à (au sens de »destiné à ») manger de la viande.
    3 / ça nous est assez certainement utile et bénéfique en quantité modérée.
    4 / ça nous est probablement dommageable en « forte » quantité .
    6 / entre les deux, le procès reste en cours.

    On peut avoir le même débat au niveau du « low carb » : c’est très clairement bénéfique à beaucoup de monde, au moins un certain temps, et loin de moi l’idée de contester cette évidence. Mais il est logiquement (et factuellement) incorrect d’en déduire que les glucides ont la moindre toxicité intrinsèque.

    Ce qui fait marcher le « low carb » ou le végétarien, c’est autre chose que la suppression des « carbs » ou de la viande. Tu penses que c’est « l’absence de nourriture industrielle, et une forte limitation des céréales » , mais la limitation des céréales n’est pas un facteur commun ni représentatif, pour moi. Là encore, un simple fait : plein de populations prospèrent et ont prospéré en « hi grain » et/ou « hi legumes ».

    Je mange de la viande, du poisson, du fromage, plein de lentilles, haricots secs, avoine, légumes, fruits, etc. Je limite par contre les « trop transformés » ou « trop purifiés » : les grosses quantités de sucre, ou de farine blanche, ou de gras concentré… mais je mange le gras du magret, et j’utilise beaucoup de purée d’amande ou de sésame 😉
    Ni végétarien, ni paléo, mais inspiré de deux… et de la science, sans étiquettes et fier de l’être !

    Bon, tu l’as compris, je t’absous de ton abus de pizza (doublement non paléo : céréales ET fromage !). Mais que ça ne se reproduise pas trop souvent hein !

    • paleophil dit :

      Ce qui est super cool avec toi, c’est que les lecteurs du blog ont deux articles pour le même prix 🙂

      Je reste très « engrained » (si j’ose cet anglicisme assez marrant dans le contexte) vis à vis de l’influence du passage à une alimentation plus riche en protéines pour notre évolution, mais 1. je reconnais que cela peut être de la croyance et 2; c’est pas parce que ça nous a servi à avoir des plus gros cerveaux que c’est aujourd’hui indispensable à une bonne santé / longévité / l’optimisation de nos performances physiques.

      Maintenant que tu m’as fait découvrir les blues zones, en regardant en diagonale on se rend bien compte que l’alimentation est un des facteurs de longévité, mais que c’est loin d’être le seul (c’est d »ailleurs une raison avancée pour la mort de TC Fry – qui malgré son alimentation a été « fried » (putain, je suis super drôle aujourd’hui) par le stress et ses problèmes avec les impôts et sa petite amie.

      Je viens de faire le test « longévité » du site des blue zones. Pour augmenter mon espérance de vie il vaudrait mieux que je déchire ma carte d’athée convaincu, enfer et damnation ! Suis-je prêt à me renier pour gagner quelques années de vie supplémentaire ?

      Benoît, si tu lis ce post, je t’interdis de rigoler !!!

      Et il faudrait sans doute que j’arrête de m’entrainer à faire des marathons. Et comme dirait mon beau père diabétique, quintuple ponté coronarien, et consommant force bière, riz et haricots noirs : « si je ne peux pas faire ce que je veux, autant mourir tout de suite ».

      Bon en attendant il faut que je range la cuisine. Aubergines frites, oeufs au plat à la graisse de coco, chocolat 100/ et pousses de graines diverses germées …

      Et merci pour tes contributions, toujours passionnantes !

      • Renaud dit :

        Yep, Fry ou autres il faut se rappeler que l’alimentation est un élément parmi d’autres (notablement non-inactivité, sommeil, et attitude face à la vie). On connais tous un quasi centenaire qui a mené une vie de débauche alimentaire, ou un jeunes cancéreux/ponté/mort qui vivait en tout point selon l’évangile diététique.

        La bouffe ne fait pas tout… mais peut défaire beaucoup.
        Il faut bien garder ça à l’esprit.

        Eat Well. Stay Fit. Die Anyway.

  2. nfkb (@nfkb) dit :

    je continue de lire a posteriori vos échanges épistolaires c’est super, vous devriez en faire un livre. Micromegas au pays de Lucy, un truc dans le style 😉

    je suis en train de réfléchir à un billet dans ligne de ce qu’écrit Renaud. Ce qui me frappe c’est pourquoi est-ce qu’on cherche à zigzaguer entre les extrêmes comme tu le rapportes au fil de tes croyances/lectures. Pourquoi ?

    le débat environnement qui influe sûr une évolution ou évolution liée au hasard qui survit au fil des âges car résultat d’un avantage compétitif est un noeud de la médecine évolutive. En France Coppens et Chaline se sont disputés sur le sujet afin de comprendre le pourquoi du comment de la bipédie… Il faudrait que je m’attaque à une lecture (et encore un truc sur la liste) sérieux sur l’évolution, on m’a conseillé ces introductions : http://www.amazon.fr/L%C3%A9volution-esp%C3%A8ces-Tome-Les-preuves/dp/284398436X/ref=wl_it_dp_o_pC_S_nC?ie=UTF8&colid=MDA7N9OD88SI&coliid=I123WXBOIZTNAG & http://www.amazon.fr/L%C3%A9volution-esp%C3%A8ces-Tome-Les-M%C3%A9canismes/dp/2843984378/ref=wl_it_dp_o_pC_nS_nC?ie=UTF8&colid=MDA7N9OD88SI&coliid=I299HYU8K4LIYE vous connaissez ?

    • paleophil dit :

      Non je ne connais pas. J’ai lu quelques livres de Pascal Picq qui je crois est dans la continuité de Yves Coppens. et le bouquin de Lieberman, si vous lisez l’anglais, est très bien. les livres de Richard Dawkins sont bien aussi.
      Je ne suis pas au courant du débat sur les origines de la bipèdie. Moi j’en suis resté au fait que des modifications climatiques ont fait reculer les forêts et que nos ancêtres se sont retrouvés dans la savane et qu’ils ont perdu petit à petit les caractéristiques qui leur permettaient de se déplacer dans les arbres au profit d’adaptations qui permettaient la marche et la course, qui ont permis de mettre des protéines dans l’alimentation, d’augmenter la taille du cerveau et notamment les fonctions sociales, qui à moment donné débouchent sur le langage, par ailleurs permis par une évolution du larynx, qui elle est peut un gros coup de chance … Bon mais c’est vrai que dès qu’on creuse ça devient super compliqué, et qu’il y a des batailles d’experts. En plus avec l’arrivée de l’épigénétique ça rajoute une couche de complexité …

    • Renaud dit :

      Mais si tu connais Phil… Micah True c’est Cabalo Blanco de Born To Run, m’enfin !

  3. nfkb (@nfkb) dit :

    enième post-scriptum à propos des gourous décédés, vous n’avez pas manqué celui ci j’imagine : http://extremelongevity.net/2012/05/09/micah-true-autopsy-report/

  4. Renaud dit :

    Argh ! j’ai confusionné… non, je ne connais pas non plus ce bouquin, mais je connais bien Micah True 😉

  5. Duckyfruitarienne dit :

    Mhalalala quelle désinformation s’il vous plaît, avant d’aller acheter vos cadavres d’animaux en magasin soit disant paléo à 25€ renseignez vous sur la physiologie humaine qui se rapproche le plus des grands singes frugivores, je suis totalement d’accord que les grands singes ne sont pa végétaliens ou végétariens ils mangent 5% d’insectes et/ou coquillages à peu près de leur alimentation, mais le mode de vie paléo n’est rien d’autre qu’une pathétique mode et soit disant retour aux sources, et aux ancêtres, sauf que vos ancêtres avant de chasser et de tuer des animaux, ils ne mangaient que des végétaux plus particulièrement des fruits comme les grands singes, alors si vous voulez revenir à quelque chose d’ancestral allez à la toute première source de nourriture des êtres humains, il est évidemment qu’il mangeait des végétaux avant de chasser, puisque pour chasser ils ont dû fabriquer des outils et découvrir le feu, et tout le monde sait que c’est arrivé biennnnnnnnnn après l’arrivée de l’homme sur la terre, il y a eu toute une décénie où ils ne mangaient que fruits, feuilles vertes, éventuellement des coquillages et des insectes, mais allez manger du jambon cru, du poulet cru ou du lapin cru ça va juste vous refiler soit un cancer soit des infections, nous n’avons pas le corps des omnivores ou des carnivores pour digérer de la viande crue, nous devons la cuire, donc ça prouve bien que physiologiquement nous ne sommes pas fait pour en manger autre que insectes et coquillages, en + de ça ça participe toujours à l’exploitation animale et sur l’impact écologique de notre planète, puisque soyons honnêtes, aucun d’entre vous ne va tuer sa bête avec une lance dans la nature comme le faisait les ancêtres, hum, alors que les frugivores, la plupart et beaucoup d’entre eux ont soit un verger chez eux, vont cueillir des fruits par terre dans un jardin ou se procure en petite boutique bio, et bizarrement nous sommes capables de planter une graine, de cueillir ou ramasser des fruits naturellement juste avec nos bras, nos dents, nos jambes sans avoir besoin d’armes, de feu ou de tricher. Cordialement, une frugivore carencée qui va bientôt mourir demain 😀

    GO FRUIT YOURSELF !

    • paleophil dit :

      Aaah c’est sympa d’avoir un commentaire engagé comme ça sur un article écrit quasiment 18 mois. Ceci étant la lecture faite de mon (mes ? ) post(s) est assez réductrice, et ton propos me semble idéologique avant tout. On pourrait dire qu’on ne sait pas digérer la cellulose non plus, et quand à la viande crue qui donne le cancer, bon, j’attends encore de voir les études en double aveugle qui le prouve – et qui prouve que les fruitariens eux sont moins malades et vivent plus longtemps et en meilleure santé. La meilleure lecture que je pourrait te recommander c’est le livre de Matt Fitzgerald « Diet Cults » http://www.mattfitzgerald.org/books/diet-cults-book/ qui met bien en évidence l’aspect culturel et « sectaire » de tous les modes d’alimentation, paléo, raw, fruito : faire partie d’un groupe qui mange et pense la même chose est sans doute plus important que les aliments eux mêmes. Personnellement, là où j’en suis aujourd’hui c’est surtout de manger … moins … et plus irrégulièrement. Mais ce n’est que moi 🙂

Laisser un commentaire